Issue d'une petite ville de Pennsylvanie Keith Haring s'est rapidement rendu compte que tout était trop étroit pour lui. Les enfants de son âge et leurs parents n'avaient qu’une seule préoccupation, le sport. L'homme avait soif de connaissance. C'est à New York qu'il se rendit pour combler ses envies de découvertes. Dans l'école qu'il intégra, il devient rapidement l'un des piliers du lieu. Lors de ses déplacements en métro il remarqua que des emplacements publicitaires étaient inoccupés. Il saisit alors la chance qui s'offrait à lui, en dessinant à la craie sur ces grands panneaux noirs. L'art pour lui (et d'autres de la même mouvance) ne pouvait pas rester dans les galeries, il devait s'adresser et être accessible à tout le monde. Haring a rapidement progressé et son style immédiatement identifiable s'est affirmé. La vie New-yorkaise était faite pour lui, elle lui a offert tout ce qu'il cherchait. L'expression par la peinture, une compréhension de son travail, l'amour, le sexe, les sorties. Les images d'archives sont nombreuses, ont voit souvent Haring travailler, et on l'entend aussi souvent parler. Le discours d'Haring sur ce qu'il est, ce qu'il vit et sur ceux qui l'entoure est lucide. Il savait que certains l'exploitaient pour gagner de l'argent. Haring était très prolifique il produisait à tour de bras. Si quelqu'un l’arrêtait dans la rue pour lui demander un dessin Haring lui faisait avec générosité. J'ai entendu une anecdote d'une fille qui lors du festival de Montreux avait demandée à Haring de lui dessiner ses personnages sur sa mobylette. Haring lui avait rempli entièrement le cadre de ses dessins. C'est bien la preuve qu'il ne dessinait pas pour l'argent mais par besoin. On se dit qu'elle a de la chance d'avoir un dessin d'Haring qui de plus aujourd’hui doit avoir aujourd'hui une grande valeur. Seulement la fin de l'anecdote est que cette fille s'est fait voler quelques jours après sa mobylette. Certainement par un petit con qui a dû la repeindre. Le cerveau d'Haring fonctionnait à 200 km/h, on sent chez lui un constant intérêt de l'alimenter. Et c'est surement l'une des raisons qui l'on fait aller vers les drogues. Avoir un cerveau qui tourne constamment est autant une bénédiction qu'une malédiction. Basquiat lui avait de grandes crises de paranoïa liée à cette intelligence différente. Haring lui n'avait pas ce problème, il a été rattrapé par le sida. Ces toiles ont alors changées, d'un univers joyeux et ludique elles sont devenues assez noires. Haring produisait toujours autant, et même plus sachant sa fin proche.

Heurt
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le 2 sept. 2020

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