Shishio menace Tokyo de son cuirassé et exige que lui soit livré Battousai. Kenshin, pour ça part, cherche auprès de son ancien maître les raisons de ses récents échecs au combat. Sanosuke et Yahiko, quant à eux, sont toujours sans nouvelles de Kaoru qui a disparu en mer…


Troisième volet de Kenshin et fin de Tokyo Inferno, Kenshin : La Fin de la légende conclut une situation dantesque. Le terrible méchant Shishio semble invincible, le gouvernement plie face à lui et Kaoru a disparu. Mais surtout, Kenshin a été vaincu. Si Keishi Ōtomo avait vu grand pour Tokyo Inferno, il n’avait cependant pas matière à faire 2 films complets et ce troisième volet s’en ressent. Afin d’étoffer le scénario principal un peu léger, il ajoute toute une première partie chez l’ancien maître de Kenshin, mais ce passage est aussi long que désagréable. Ce personnage anormalement jeune pour ses connaissances et au regard de l’âge de Kenshin est particulièrement antipathique. Ses leçons ne sont que mépris et il n’apporte réellement rien, tant au niveau de ses analyses que de ses techniques. Tout au plus Kenshin trouve là-bas la tranquillité nécessaire à une introspection poussée, c’est tout. Quant à la technique secrète, on ne la voit jamais distinctement.


La puissance des personnages est également trop variable. Dans le deuxième épisode, Kenshin était capable de voler et frapper dans la même seconde pour abattre son adversaire. Là, tant face à son maître que contre Aoshi, il ressemble à un petit garçon dépassé qui évite les coups de justesse. Est-ce à cause de la limite des capacités physiques de Takeru Satō ? Par ailleurs, Shishio est un monstre invulnérable à la force surhumaine, ce qui rend le combat final, certes, épique, mais assez peu crédible. Et d’ailleurs, dans la plus pure tradition des Chevaliers du zodiaque, il faut attendre que Kenshin soit au seuil de la mort pour qu’il rassemble sa cosmoénergie et qu’il fracasse le méchant. C’est un peu simple.


Pourtant, les acteurs sont toujours aussi bons. Chaque personnage est particulièrement bien ressenti et joué avec conviction. La réalisation est toujours aussi dynamique, et les batailles, notamment celle sur la plage, possèdent un lyrisme magnifique renforcé par la bande-son.


Kenshin : La Fin de la légende ne possède pas de scénario assez consistant pour en faire un film complet et cela se remarque. La cohérence de son monde est également discutable, en particulier le niveau des combattants qui varie suivant les affrontements. En revanche, il possède un lyrisme certain et termine une aventure épique de manière grandiose. La fin est magnifique et l’on ne peut qu’admirer cette ordure de Shishio jusqu’au dernier moment. À noter également la très délicate romance entre Kenshin et Kaoru jouée tout en regard, à des années-lumière des habituels patins baveux.


Malgré la baisse de qualité, ce film est la conclusion attendue et nécessaire de Tokyo Inferno. Il termine une histoire épique avec un joli happy end, et représente une autre belle réussite pour Keishi Ōtomo.

OeilDePatrick
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