Khumba
4.8
Khumba

Long-métrage d'animation de Anthony Silverston (2013)

Très prometteur, mais pas abouti

Quand on parle de sujet polémiques ou disons plutôt des sujets de société quand le format est un œuvre destiné au enfant, il y a toujours le risque de tomber dans la niaiserie, le discoure "volontairement" bancale, et les propos plus ou moins maitrisé. On retrouve le phénomène notamment dans Foot2Rue où le propos antiraciste était tellement bien gérer que personne l'a remarqué et a vu en Foot2Rue une série développant la délinquance et l'irrespect de l'autorité. Khumba c'est le film qui part d'une bonne intention, mais qui tombe beaucoup trop dans la facilité et dans l’approximation.

Je dirais que la meilleur façon de parler de la discrimination est de pas la montrer mais de la faire ressentir. Cela n'est que mon avis, mais je pense que dès que l'on fait dire à un personnage "Avez vous quelque chose à dire contre la différence ?" ou "Je ne veux plus être différent", on tombe directement dans la banalisation de la différenciation, et directement, le propos est désamorcer. Dans un récit, on a le droit de dire "Berk, cette personne est différente" parce que c'est de la discrimination, mais on ne peut pas "s'auto-mettre" dans une case en disant "Je suis persécuté parce que je suis différent". Il y a discrimination quand quelqu'un est discriminé de par sa différence, et que cette personne n'est pas d'accord, et qu'il se sent comme tous le monde. Donc si tu crées un personnage qui se fait discriminer et qui en plus approuve en disant qu'il ne doit pas être différent, tu condamnes ceux qui sont différents des autres, tu donnes raisons au autres, et la discrimination n'est pas remis en question. Dans Khumba, on est continuellement dans l'acceptation de la discrimination, et c'est pas parce que le héros cherche à "accepter sa différence" que forcément le discours est meilleur. C'est extrêmement maladroit, et sans compter le fait que "ça peut diffuser de mauvaise idée", cela alourdi un récit qui est déjà affreusement lourd et dure à assimilé de par ses longueurs. Je précise, cela reste mineur, mais vu que c'est le propos principale du film, il faut y passer par là. Sinon niveau récit on est sur la lenteur du début à la fin. Même les évènements devant capter l'attention ne marchent pas et causent du profond ennuie. Le soucis principale étant le manque cruelle d'originalité. Toutes l'histoire se repose sur le même schéma. Dès que Khumba quitte le camp, Khumba va rencontrer d'autres animaux, rien ne va influencer son trajet, puis on revient sur Sherkan... heu pardon Scar... non ARG PHANGO voila (oui on reviendra plus tard sur ce détail) Phango qui suit Khumba et retrace son trajet, et puis on revient à Khumba qui rencontre des animaux, puis une ou deux fois on retrouve le troupeau de zèbre, et on continue tout ça sur le 3/4 du film. Les personnages sont beaucoup trop clichés et ressemble de trop à d'autre récit. Cela ressemble beaucoup trop au schéma narratif de films comme Pirate des Caraïbe ou l'Age de Glace qui niveau réalisation et niveau récit est presque exactement identique. Mama V étant Manie, Sid étant l'autruche... Tout ressemble au premier volet de la saga l'Age de Glace. Enfin dernier point négatif: la trace de l'Homme. Le début du récit est inscrit dans la nature, et l'on s'attend à découvrir l'Afrique naturel. Cependant au cour du film on découvre une route, un grillage électrique, ou encore une décharge. C'est très bien fait, et le voyant pas venir, il aurait été intelligent que Khumba s'interroge sur la trace de l'Homme sur la nature, mais malheureusement on passe totalement à côté vu que Khumba en a clairement rien à cirer. Il a beau avoir grandi dans un camp de zèbre isolé du monde, cela ne l'étonne pas de rencontrer une bande de touriste ou de se faire enfermer dans un camion. On a ici beaucoup de bonne idée, mais un manque cruelle de prise de risque qui auraient pu faire passer le film de médiocre à très bon film.

Niveau graphisme on est sur de la qualité et de la maitrise. C'est très bien réalisé et on sent l'investissement et la recherche sur les décors et les personnages afin de ne pas avoir un zèbre lambda qui se promène. Maintenant niveau doublage on peut saluer le travail de Luigi Li pour Khumba, tous le reste reste correct cependant un seul doublage qui déçois et qui est clairement en dessous du lot et c'est pourtant celui qui a le plus de maitrise et le plus d'expérience, et c'est Bernard Alane dans le personnage de Bradley l'autruche. Il est CONTINUELLEMENT dans le surjeux et en roue libre du début à la fin. C'est vraiment triste à voir, à croire qu'il n'a pas eut de direction artistique et qu'on lui a juste dit "Allez va y, fait des trucs, tu étais génial dans Magic, tu peux faire la même". Je sais pas si c'est parce que le personnage est mal écrit ou parce que Bernard Alane n'a pas été dirigé, mais la sauce ne prend à aucun moment. Niveau musique on varie entre très bonne musique traditionnel africaine et musique moderne de piètre qualité. C'est dommage mais cela reste très prometteur venant de l'Afrique du sud


8,75/20


Faites vous un avis constructif et n’hésitez pas à le partager. De mon côté je le respecterai s'il est en désaccord avec le miens mais je le respecterai encore plus si vous de vôtre côté vous respectez mon avis.

Youdidi
4
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le 14 mars 2018

Critique lue 331 fois

Youdidi

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