Purple Reine
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Dave (Aaron Taylor-Johnson) est un lycéen tout-à-fait ordinaire. Mais il a un rêve extraordinaire : il voudrait devenir un super-héros. N’ayant aucun superpouvoir, il ne peut dès lors que compter sur sa détermination. Le jour où il sauve la vie d’un homme, il devient un phénomène médiatique sans précédent, connu sous le nom de Kick-Ass. Seulement, voilà qu’un malheureux concours de circonstances met le chef d’un puissant réseau de drogue (Mark Strong) à sa poursuite. Et Kick-Ass va se rendre compte qu’il n’est pas aussi facile d’être un super-héros dans la vie réelle que dans les comics…
Plus on découvre Matthew Vaughn, plus on se rend compte que le réalisateur est une perle rare dans le paysage cinématographique contemporain. Habile metteur en scène, il maîtrise comme peu de ses semblables une vraie autodérision. Ainsi, Kick-Ass est en quelque sorte l’antithèse du futur Deadpool. De fait, alors que le film de Tim Miller, derrière une fausse comédie, s’avérera être un vrai film de super-héros sans originalité, Kick-Ass s’avère être, derrière un faux film de super-héros (mais vrai film d'action), une vraie parodie.
Car il n’y a rien de super-héroïque dans le récit de Mark Millar, au sens littéral du terme, étant donné qu’aucun des « super-héros » mis en scène ne possède de réels superpouvoirs, les différents personnages se contentant de vêtir un costume spécial pour se battre comme dans n’importe quel film d’action. Le décalage constant entre la volonté des personnages d’agir en super-héros et les contraintes de la réalité est donc une source d’humour inépuisable, et d’un humour d’autant plus réussi qu’il ne phagocyte jamais un récit bien ficelé, qui conserve quelques moments sérieux parfaitement dosés. C’est ce décalage qui pousse Vaughn à briser constamment la dramatisation de ses effets narratifs et permet à Kick-Ass d’être une vraie parodie, alternant de manière géniale entre la moquerie gentille et l’hommage aux histoires de super-héros.
Non dénué de longueurs mais porté par un excellent casting et une bande-son d’exception, Kick-Ass n’en est certes pas un grand film, mais il constitue sans nul doute un bijou de drôlerie et d’autodérision à la Edgar Wright, qui porte en germe ce qui fera la réussite d’un des plus grands films de Vaughn : l’incontournable Kingsman : Services secrets.
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Créée
le 9 oct. 2017
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