Le Lapin de la RATP - Le Film

2027, après une longue série d’adaptations à succès (Boule & Bill, Le Petit Spirou, Kid Paddle, etc.) et la fin de la troisième phase du Pathé Cinematic Universe (Cendrion 2, Aladin 3 : Débile War, ou encore La Mère Michel qui a perdu son Nyan Cat), le cinéma français en manque cruel d’inspiration a la brillante d’idée d’exploiter pour la première fois un personnage bien connu des parisiens : le lapin de la RATP.

L’idée fut d’abord évoquée lors d’une réunion entre Thomas Langman, Michel Seydoux et plusieurs acteurs ayant fait l'école de la vie : et si le lapin de la RATP, lui aussi, avait le droit à sa propre saga cinématographique ? Aussitôt les premières questions fusent : quelle serait la cible ? Qui serait l’interprète ? Serait-ce un film d’animation, en prise de vue réelle, ou bien un mélange des deux à la manière de Roger Rabbit ?

Dans un premier temps, Thomas Langman engage Laurent Tirard, grand scénariste/réalisateur français qui avait réalisé Astérix 4, Les vacances du Petit Nicolas ou encore en 2021 la terrible adaptation des Totally Spies avec Louane, Natoo et Enjoy Phénix dans les rôles principaux, cuisant échec commercial enterrant définitivement les neuf suites initialement prévues. A la suite d'une mésentente entre Langman et Seydoux, c'est Netflix qui récupéra le projet.

Un appel à scénario retentit alors dans la profession, avec un gros pactole à la clé. Plusieurs personnalités proposèrent un court résumé de leur histoire…

Dany Boon (Bienvenue chez les ch’tis, Raid dingue)

Sandra (Alice Pol) est une contrôleuse de la RATP pas comme les autres. En effet, sa gentillesse et sa naïveté l’empêchent de mettre la moindre amende, tombant dans tous les pièges des fraudeurs qui inventent de fausses excuses pour profiter de sa faiblesse. Un jour, après s’être fait sévèrement engueuler par son patron (Kad Merad) car elle ne ramène jamais aucune prise au QG, son mari (Philippe Lefebvre) la quitte pour une autre, Sandra lui pardonne de bon cœur. Mais lorsqu’elle rencontre un lapin qui parle (doublé par Dany Boon) dans le métro, elle ouvre enfin les yeux et décide de devenir plus forte, prendre sa vie en main pour de bon.

Philippe de Chauveron (Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu ?, A bras ouverts)

Bertrand (doublé par Christian Clavier) est un vieux lapin aigri qui prend le métro à Paris quotidiennement pour se rendre au travail. Mais un soir dans un wagon, il fait la rencontre de Medhi, un jeune tapir (doublé par Ary Abittan) sans papier et avec un accent « tapirien » très prononcé. Bertrand n’aime pas trop les tapirs et le fait rapidement savoir, mais une panne dans le métro va obliger les deux protagonistes à faire connaissance et à travailler ensemble pour tenter de regagner la surface.

Philippe Lacheau et Nicolas Benamou (Babysitting, Alibi.com)

Julien (Philippe Lacheau) trompe sa femme Jessica (Alice David), mais celle-ci ne le sait pas. Un soir, alors qu’il couche avec Sonia (Rheem Kherici), il remarque qu’un mystérieux lapin (doublé par Nicolas Benamou) armé d’une GoPro les filme en train de copuler. Le lapin, qui rêve de coucher avec une femme pour la première fois, se précipite vers Jessica afin de lui montrer la vidéo et en profiter pour la séduire. S’en suit alors une très longue course-poursuite dans Paris, qui finit dans une rame de métro, conduite par... Jessica ! Que va-t-il se passer ? Suspense…

Leos Carax (Mauvais sang, Holy Motors)

Denis Lavant (Denis Lavant) traine dans Paris à la recherche d’un ballon jaune. Alors qu’il entend des voix de plus en plus persistantes, il se met à lancer des pierres sur des immeubles qui prennent feu spontanément. Un cactus atterrit, une pastèque s’envole, et Denis rencontre une femme (Sigourney Weaver) semblant lui indiquer une direction. 35 ans plus tard, les Hommes ont quitté la Terre, et Denis s’est transformé en statue de chocolat, fondant éternellement sous un soleil flamboyant. Le ballon jaune passe devant lui, il le regarde passer, impuissant.

Netflix fut très vite séduit par le scénario de Dany Boon. Non pas que les autres n’étaient pas intéressants, mais il faut reconnaitre que les blagues racistes envers les tapirs étaient plus que gênantes. Quant au script de Carax, ils ne voyaient pas vraiment le rapport avec le sujet.

Alice Pol fut gardée dans le rôle principal après de nombreuses négociations. Dany Boon réalise donc le film fin 2027 en complétant le casting avec Anne Marivin dans le rôle de la sœur radine, François Berléand dans le rôle du contrôleur très méchant, Julie Ferrier dans le rôle de la voix du métro qui annonce les stations et qui se trompe parce que c'est rigolo, Yvan Attal dans un somptueux second rôle d’agent secret schizophrène voulant intercepter de dangereux terroristes, et plein de caméos amusants pour jouer les fraudeurs (Frédérique Bel qui montre ses boobs pour ne pas prendre d’amende, Norman qui fait une blague sur les réseaux sociaux, La Fouine qui fait euh... je sais pas moi euh... une racaille, et Kev Adams).

A l’amende ! de Dany Boon sort en février, comme toutes les comédies françaises qui cartonnent, et explose le box-office en cumulant 5,8 millions d’entrées, plus gros succès de l’année 2028 avant les sorties à Noël de Moi Moche et Méchant 6 du nouveau studio DREAM-MINATION, le remake de Zootopie par Jon Favreau, Le Nazgûl Partie 2 de Peter Jackson, E.T. l’extraterrestre de JJ Abrams, le nouveau James Bond interprété par une femme chinoise lesbienne, et enfin le très attendu Boba Fett 3, se déroulant entre les événements de Rogue One et de Han Solo 4, mais ne prenant pas en compte R2D2 Legacy - Partie 2 et la scène post-générique de Chewbacca vs Predator.

Après un tel succès, Dany Boon signe pour une suite dans laquelle Sandra serait mutée chez Transpole (le métro lillois), ainsi que le lancement d'un nouvel univers partagé avec le Petit Mineur de Médiavision, le panda de la WWF, l'émoji furieux et Kev Adams.

Longue vie au cinéma ! (et à ses cons de spectateurs)