Kié La Petite Peste : un titre très accrocheur, cela suscite instantanément de la curiosité, on s'attend à suivre les mésaventures d'un personnage haut en couleur. De ce côté, on ne peut qu'être déçu, car Kié n'est pas l'enfant terrible qu'on pourrait imaginer. Alors certes, elle agace pas mal son entourage avec son caractère fort, essentiellement son père. Par contre, elle est loin d'être une teigne, au contraire, elle est courageuse, aimante, et généreuse. Son malheur est d'avoir un père égoïste, feignant, et immature...
Alors certes, elle agace pas mal son entourage avec son caractère fort, essentiellement son père. Cela promet des situations cocasses, surtout lorsque Kié se prendra d'affection pour un chat qui a du style, qui fera d'ailleurs tout pour agacer son papa chéri. Sans aucun doute, le personnage le plus réussi pour son charisme, son intelligence, et ses valeurs.
Cela donne un ton assez proche de Mes Voisins Les Yamada en termes d'humour. Sans aucun doute, le personnage le plus réussi pour son charisme, son intelligence, et ses valeurs. Il faut dire que ce choix donne aux personnages un charisme fou, très caricatural (cartoon) accentuant l'efficacité des gags. Le trio gagnant est bien entendu décerné à Kié, son chat, et son père, mais les personnages secondaires n'en sont pas moins réussis. Par contre, l'approche réaliste est trop prononcée sur la mère de Kié, un véritable mouton noir dans l'éventail de personnage, beaucoup trop parfaite, fade, et agaçante.
L'ensemble du film ne souffre d'aucune longueur, ou d'une baisse de rythme, mais les quinze dernières minutes sont l'apothéose du film. Avec un humour et une ambiance (très western all'italia) d'un niveau tout simplement exceptionnel ! De la pure folie ! Il faut dire que tous les personnages hauts en couleur sont réunis pour le dénouement. Monsieur Takahata se lâche, et se trouve très inspiré dans cette séquence. D'ailleurs, on a l'impression qu'un certain Tarantino, l'a repris (malheureusement pour lui, il ne peut inclure un plan de valseuses) pour le duel de Kill Bill (Vol.1), mettant Kié La petite Peste au rang d'indispensable pour les amateurs de l'enfant terrible.