La femme d'un diplomate d'Interpol est sauvée d'un kidnapping au Pakistan par un chasseur qui lui apprend que son mari participe à un trafic de drogue ainsi qu'à une traite des blanches. Du coup, elle va se rallier à sa cause, et vouloir décimer tout le groupe.
Deuxième et dernier film réalisé par Romain Gary, Kill est un titre très étrange, dépassant allègrement la ligne du nanar pour aller parfois vers le bis, ou en faisant des scènes érotiques totalement gratuites. De plus, ça dure près de 100 minutes, et étant donné que parfois, il ne se passe rien, ça fait cher la souffrance pour le spectateur.
Je ne compte plus les scènes étranges où le couple joué James Mason et Jean Seberg vivent dans un ennui relatif en Suisse et où pour s'occuper, le mari écoute en boucle... un disque de rugissement de lions ! Ou alors la dernière scène où des gens morts, maquillés en bleu (bien avant Avatar donc), sautent sur un trampoline au ralenti. D'ailleurs, Romain Gary aime beaucoup le ralenti, car pour les morts, on y a droit, avec le sang rouge qui gicle.
Si de manière perverse, James Mason (représenté comme le salaud de l'histoire) s'est fait la tête de son réalisateur, Jean Seberg est vraiment magnifique, avec ses costumes dessinés par de grands couturiers, et on retrouve aussi Stephen Boyd dans le rôle de Killian. D'ailleurs, ces deux derniers vont avoir une scène d'amour et il est amusant de constater que Seberg a une doublure pour son corps, car son visage est uniquement filmé en gros plan, il n'y a pas de plan général.
Mais de manière générale, malgré un certain standing, avec une course-poursuite signe Rémy Julienne, ainsi que des décors orientaux, Kill est quand même pas loin du nanar de compétition tant c'est parfois mal joué, limite incompréhensible et avec des scènes autres.