Romain Gary est indubitablement un grand écrivain mais ce n'est pas un bon cinéaste. Avec Kill, il voulait montrer comment fonctionner le traffic de drogue. Ce n'est pas vraiment ce que l'on voit à l'écran. Le long métrage est un vrai film d'exploitation qui aligne scène d'action, de nudité et de violence. Dans une biographie de Jean Seberg, l'auteur prétendait que Romain Gary voulait voir sa femme se faire violenter sur grand écran. Et c'est exactement ce qui se passe, Jean Seberg se fait violer, battre et humilier pendant tout le métrage. Et le spectateur se trouve dans une position de voyeur. Mais ce qui est étonnant, c'est le traitement de l'histoire, de la mise en scène et le ton car tout ça est pop. C'est sûrement dû à une musique psychédélique, à un technicolor chaud et des décors tout droit sorti de sous James bond. C'est une vraie curiosité bis.