Décidément, à quelques exceptions près, j'ai toujours autant de mal avec le cinéma de Tarantino.
Je pensais qu'un nouveau visionnage ferait évoluer ma note positivement. Mais malheureusement elle reste scotchée à un misérable 4.
Après, c'est vrai, son cinéma est inventif, novateur et bien rythmé. On s'ennuie rarement et les seules scènes de calme relatif permettent des dialogues recherchés.
Or, dans ce film, même ce dernier point reste décevant.
Pour moi, le principal défaut réside dans le fait que je n'ai ressenti aucune émotion, aucune emphatie ni de haine envers les différents protagonistes.
Uma est une tueuse qui aurait réagit de la même façon que ceux qu'elle veut éliminer.
De ce fait, tout ce qu'elle fait me laisse de marbre. Je plane au dessus du film et rien ne m'atteint vraiment.
Même la petite fille qui voit sa mère se faire assassiner reste pratiquement stoïque. Pas un cri, pas une parole, pas de pleurs, pas de révolte. Et puis ce côté décalé presque humoristique pour cacher à la petite leur combat certainement fatal m'a déplu.
Ensuite la scène de l'hôpital m'a bien fait marrer. Quatre ans de coma pour pratiquement retrouver toutes ses facultés au bout d'une heure, je dis chapeau. Et entre-temps, elle réussit à massacrer un gars, fort peu sympathique au demeurant, grâce à des bras qui eux n'avaient perdu aucune vigueur.
La dernière partie du film est certes plus esthétique, et même trop à mon goût .
La scène de l'affrontement final est jouissive si on est adepte de ce cinéma qui frise souvent le ridicule.
Bien sur, beaucoup me diront que c'est comme souvent avec Tarantino, truffé d'hommages pour de nombreux films et réalisateurs et en particulier d'arts martiaux.
Personnellement tout cela me laisse de glace. Cette surenchère d'hémoglobine, de combattants souvent cantonnés à danser autours du héros avant d'aller se faire dépecer à le don de m'exaspérer. Désolé mais je ne suis pas trop fan des tranchage de tête ou de membres divers.
Néanmoins, je tenterai quand même le Kill Bill 2 en espérant une agréable surprise.
Allez Quentin !