Il ne fait pas bon pour "La Mariée" d'avoir été par le passé tueuse à gages dans une organisation telle que "L*e Détachement International des Vipères Assassines*", car les conséquences peuvent en être terrifiantes. En effet, au cours de son mariage dans une chapelle complètement isolée, un commando très déterminé avec à sa tête Bill, son ancien partenaire et futur père, fait une entrée fracassante dans les lieux et massacre l'ensemble des participants de la noce d'une manière "à sa manière". "La Mariée" , alias"Black Mamba" , quant à elle, enceinte, est laissée pour morte.
Quatre ans après ces évènements sanglants, guérie de ses blessures mais remplie de haine et d'esprit de vengeance, "Black Mamba" n'a qu'une idée en tête: exterminer "à *sa manière" et un à un les acteurs de ce massacre en remontant la hiérarchie des criminels. Le chef de l'expédition punitive , Bill, sera le point final de sa terrible vengeance soigneusement préparée.
C'est une formidable série que Quentin Tarantino nous offre avec ces "Kill Bill". Ce film est certes d'une extrême violence mais qu'il ne faut surtout pas la prendre au premier degré, car celle-ci se fond dans une aventure fort bien structurée, palpitante servie par un esthétisme parfait. Chaque acteur des massacres commis dans la chapelle est appelé à être tué à un moment totalement inattendu de la manière la plus originale qui soit par "Black Mamba" .Le génie du réalisateur est d'avoir évité le piège d'un film du genre série B. Bien au contraire, cette débauche de violence est traitée avec une extrême beauté et parfois avec une pointe d'humour. Nous sortons du réalisme pour nous retrouver au milieu d'une grande et luxueuse saga ponctuée de superbes combats que l'on peut qualifier de magistraux "ballets de kun-fu. La durée et l'intensité de ces affrontements nous permet de les savourer avec leur formidable beauté.
La très belle Uma Thurman, "La Mariée", aussi fine et élégante que son arme tranchante dont elle ne se départit pas est extraordinaire. Elle intervient dans ces combats telle une danseuse étoile au milieu d'étonnants danseurs et là, la violence telle que la conçoit Quentin Tarentino devient belle à regarder malgré le paroxysme atteint par celle-ci. Il en découle donc que vu sous cet angle, même si le sang gicle, les tête sautent et les bras tombent, cette œuvre est tout le contraire d'une apologie de cette violence crue et gratuite déferlant sur nos écrans. Pour compléter la beauté de ce film, il faut remarquer que le scénario de Quentin Tarantino et de Uma Thurman est fort bien construit et servi par une excellente utilisation de la technique du "flash-back". La bande originale, par sa beauté, amplifie cette fête jubilatoire se style "manga".
"Kill Bill Volume 2" sera-t-il de la même facture ? Vous le saurez très prochainement en lisant ma critique à son sujet. En attendant, je reprends mon souffle...