Les cinq doigts sur le sabre.
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Pour Kill Bill, Tarantino a affûté sa caméra comme un Hattori Hanzo. Avec elle, il tranche dans la chair, déchiquette des membres et sa précision n'a d'égale que sa vivacité. Mélangeant western, film d'arts martiaux et film de sabres, il crée une oeuvre avec un scénario d'une simplicité confondante et pourtant...
Et pourtant tout est parfait, les dialogues sont, comme d'habitude avec Tarantino, sublimes. La musique souligne à merveille les scènes clés du film. Et La mariée possède un charisme impressionnant. Le détachement international des vipères assassines pour ça part n'est pas en reste avec une Vernita Green tout en brutalité et une O-Ren Ishii gracile mais mortelle.
Tarantino réussit parfaitement son coup avec des petits riens. Un duel, deux sabres qui scintillent dans une nuit enneigée, des gestes mesurés, un air de guitare et le spectateur fini scalpé, gisant mort sur son siège...