Bang Bang ! Tarantino shot me down !
Bang Bang ! He shot me down.
Bang Bang ! I hit the ground.
Bang Bang ! My baby shot me down.
Muchas Gracias Tarantino ! Ou devrais-je vous appeler Maître ?
Après Pulp Fiction ou encore Jackie Brown, Tarantino nous assomme encore une fois sans ménagement. Quelle claque que ce Kill Bill, je ne l'ai pas sentie arriver !!!
Casting monstrueux, réalisation impeccable, et des musiques... Haaaaa s'il y avait un Top 10 B.O. des films, celle de Kill Bill serait indubitablement dans le trio de tête ! L'ambiance est fascinante et le scénario nous prend aux tripes grâce à une superbe mise en scène et des personnages qui tiennent incroyablement bien leurs rôles. Pas un n'est en-dessous des autres, maintenant l'ambiance planant sur l'écran au top.
Quentin Tarantino est habilement parvenu à entremêler philosophie asiatique à dominance japonaise (le maître-artisan incarné par un excellent Sonny Chiba, la passion des sabres japonais, et la zénitude très nippone proche de l'art oublié du bushido, la voie du guerrier) à la bonne philosophie américaine qui, cette fois, est très éloignée des Viva America. Ouf, pas de mauvaise politique ici, et on ne s'en plaindra pas. Du Tarantino en pleine forme, quoi.
L'histoire de vengeance de la fameuse blonde est et reste ce qu'elle est tout au long du film, c'est-à-dire une vengeance, point barre. Les émotions se succèdent allègrement au gré de l'évolution du film, et nous n'avons pas le temps d'avoir hâte de voir la suite tellement le scénario ne nous laisse pas tranquille une minute. Violence, cruauté, amour, haine, douceur, immoralité, fidélité, trahison... Tout y est, dans un cocktail explosif et si goûtu qu'on en bout de plaisir !
Notons par ailleurs que Tarantino parvient à véritablement faire ressentir au spectateur les émotions qu'il cherche à déclencher, tant par ses prises de vue parfois hardies que par les musiques qui accompagnent ces plans. Par exemple, ces fameuses sonorités qui tapent sur le système lorsque la furie s'empare de notre "Guerrière aux cheveux jaunes" nous porte sur les nerfs, comme si l'on était censés partager cette rage avec l'héroïne... Volontaire ? Si c'est le cas, et je suppose que oui, cela fonctionne à merveille -peut-être un poil trop, soyons honnêtes.
Pour conclure, résumons ce petit bijou du cinéma d'action contemporain comme ceci : les musiques enivrantes propres à l'univers particulier de Monsieur Quentin, dont il puise les idées de toutes les sources mythiques du cinéma, nous hypnotisent et nous laissent suivre sans broncher l'inévitable volonté tarantinesque.
Grandiose.