Ayé, vu l'bouzin, et on ne peut pas dire qu'on soit volé sur la qualité catastrophique du matos. Pourquoi donc persister à faire du cinéma si c'est pour pondre un truc qui parvient à être indigne de sa propre filmo ? Pour les filles à mater à poil, et plus si affinités ? Ça ne parait pas être la plus mauvaise hypothèse, vu la gueule du personnage qu'incarne Pallardy, passant son temps à ricaner perversement (j'adore ses "hé, hé, hé", surtout quand une jeune femme lui annonce qu'elle doit instamment quitter le pays) et à garder la bouche entre-ouverte comme si cela lui donnait un air lascif et séducteur.
A part ça, la liste des scories est longue comme le bras, bons nombres ont déjà été pointés. Retenons tout de même la lenteur de l'inutile enquête, le coup de sang de Mauresco qui se croit soudain dans un film d'action (immortalisée sur la jaquette), la tronche de David le Gnome du commissaire (meilleur perso du film !), les fringues de Marie-Paule qui changent à chaque plan, tout comme la prononciation de son prénom (Marie-Pôôowwle), l'explication scénaristique finale à la "Flic ou Ninja" (sauf que là, on avait déjà tellement tout compris depuis le début qu'on se demande bien à qui est adressée cette explication), ponctué d'un texte de conclusion que c'est pas possible d'écrire encore de telles conneries au XXIème siècle.
Et puis évidemment, un grand bravo à la résolution fort inventive du cliffangher de l'incendie, ainsi qu'au doublage qui parvient à se craquer régulièrement sur lui-même (Anna peut parler à peu près normalement avant de brutalement dériver vers le n'importe quoi digne du sacre nanarlandais). On appréciera enfin la thématique pallardienne de la femme vénale qui manœuvre dans l'ombre de l'amour sincère et naïf de son homme pour le sucer (financièrement) jusqu'à l'os. C'est d'ailleurs le fait de sortir de cet art de vivre qui sera fatal à Marie-Paule.