Eastern Sashimi
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le 19 août 2021
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Le grotesque et ses vertus. Un sabre peut charcuter l’air et les gorges, les meilleures tranches restent celles qui vous plient en deux.
Plus encore qu’avec Sergio Leone, c’est avec la comédie italienne qu’on peut faire le lien, et avec les pièces historiques de William Shakespeare. J’ai même cru voir le visage de Vittorio Gassman un instant dans une mimique ahurie de Tatsuya Nakadai. Et c’est vrai qu’on navigue sans cesse dans ce second degré, ce double jeu si commune aux comédies italiennes. Le personnage de Tatsuya Nakadai manipule les puissants comme autrefois Brighella ou Scapin. Toujours faux-cul à un tel point dans l’excès ou la caricature que c’en est presque un aparté : pas besoin de se tourner vers la caméra comme on pourrait le faire en commedia dell’arte pour créer une connivence avec le spectateur. Elle se fait d’elle-même par l’exubérance du jeu. On comprend de suite qu’il joue un rôle, et qu’on est les seuls, à voir ce qu’il trame quand les autres personnages s’y laissent prendre. Cette connivence avec le héros solitaire et rusé est jouissive pour le spectateur.
Je pense à Vittorio Gassman notamment dans la Grande Guerre. Tellement italien dans l’esprit.
Quand ce n’est pas avec le spectateur, cette connivence, elle se fait avec un autre personnage.
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le 26 oct. 2023
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