Kill Your Friends n'est d'aucune importance.
Il représente la formule type du film à destination de la génération Y que l'on a déjà vu maintes et maintes fois auparavant.
Que vous ayez vu Fight Club, 99 Francs, Le Loup de Wall Street ou même récemment Mr Robot, vous y retrouverez les mêmes poncifs: un beau gosse non admis comme tel, qui vous déversera tonne et tonne de cynisme sur son travail, les gens et le monde en général, en n'hésitant pas à s'adresser face caméra pour se croire plus percutant.
Malheur est que si la fin des 90's était en effet une période exaltante pour la Brit Pop, elle se traduit mal dans un film qui tente d'en peindre un portrait au vitriol.
Quid de l’intérêt qu'on devrait porter à un DA carriériste et sanguinaire quand au final cela n'a très peu d'impact sur le quotidien des masses ?
Kill Your Friends est à bien des égards, le petit frère qui passe après les ainés.
Ceci étant dit, ce petit frère à l'avantage d'être britannique et réputation n'est plus à faire de leur humour noir grinçant qui fait bien mieux mouche que dans la pitrerie homologue adaptée de Bret Easton Ellis.
Et surtout, Nicolas Hoult trouve ici tremplin à se propulser comme lead man dans un film, tant son charisme en est presque surprennant et s'affirme comme un des meilleurs acteurs anglais de son époque.
Seul lui et quelques scènes cocasses arrivent à relever Kill Your Friends de la soupe réchauffée qu'il livre au public.