Schnappi das kleine Krokodil, il aime pas les étrangers, d'abord...
Bon alors au début y'a 2 mecs sur une barque qui pêchent (de nuit ???) et tu sais que tu vas voir le crocodile débarquer derrière eux (t'en vois un bout, en fait). Après il arrive, image fixe et gros titre « Killer Crocodile » en jaune. J'éclate de rire et prend la décision irrémédiable de regarder ce nanar en entier...
Bon 1h28 plus tard, le constat : c'est filmé à la machette.
Alors d'abord le crocodile est ridicule. On dirait une grosse boîte à savon en cagette ou en marshmallow séché, avec deux balles de ping-pong pour faire les yeux (sauf les gros plans sur la patte où c'est un technicien qui l'agite avec sa main). Bon soit, c'est une question de budget, mais alors pourquoi bien le montrer ? J'sais pas, moi, quand t'as un croco tout pourri comme ça, t'as honte, tu le montres pas et tu fais peur au spectateur (au singulier) avec d'autres moyens. En plus, il pousse des cris de lion, ce machin là. Ce n'est pas très naturel. Enfin bon vu que c'est censé être un mutant (à cause des méchants industriels qui versent des déchets dans le fleuve), on va dire soit (encore). Donc oui, y'a un message écologique dans le film. C'est beau. Tellement beau, que les hippies veulent défendre le croco en tant qu'espèce menacée. J'ai encore envie de dire,...Soit. Surtout qu'ils crèvent presque tous, ces tas de merde ; ils n'avaient qu'à pas laisser crever leur copine noire (et son chien) au début du film (nota : apparemment, ça sert à rien un noir, dans un film de crocodile géant).
Bon quand on finit par avoir l'impression de mater un film érotique de M6 (pour le jeu d'acteurs façon « sauvés par le gong », le point mal fait par moment et les plans sur les culs)... Quand on entend la musique aux trois-quarts pompée sur Les dents de la mer... Quand la bêêêête arrive (en magnifique vue subjective évidemment)... Quand on a une scène sur un ponton qui fait limite l'apologie de la supériorité de l'homme blanc sur les « sauvages » (ceci dit, cette scène est magnifique d'un point de vue « nanardesque » !)... Et quand à la fin, on vous colle le fameux plan moisi avec un œuf de croco qui éclot, j'ai plus du tout envie d'être clément.
Même si faut avouer que j'ai franchement bien rigolé tellement c'est naze ! (surtout le merveilleux personnage de Joe le chasseur, qui finit sur le dos du monstre... Et Kevin aussi, le brave Kevin, qui fait de la confiote de fraises au mixeur avec notre méchant ami Schnappi das Krokodil)
Pour ma défloraison de film de crocodile, je suis servi ! Il paraît qu'il y a un 2... (et j'ai dit trop de fois « soit » dans cette chronique)