La première fois que j'ai vu ce film, je suis sorti de la salle furieux et je pestais contre la mauvaise qualité des cadrage, de l'image, des longueurs.
La nuit passée, je me suis tout simplement rendu compte que je n'avais rien compris du film si je ressentais une chose pareille.
Ce film vous embarque loin, son cadrage tremblant est fait pour vous faire sentir toute l'horreur de ce film, qui signifie si je ne me trompe pourriture.
On se met totalement à la place du protagoniste, en particulier dans la camionnette, il est déjà trop tard, lui est rentré dans ce véhicule et moi dans cette salle de ciné et tout deux assistons à quelque chose que l'on sent terrible en devenir, à tout moment on voudrait s'en échapper au plus vite, mais on ne peut pas, j'ai voulu quitter cette salle de cinéma à maintes reprise au premier visionnage, tout comme ce jeune futur criminologue veut fuir ce véhicule conduit par Charon qui vous mène tout droit dans sa barque vers un enfer certain, moi ce qui m'a poussé à rester alors que la scène obscure de 20 min dans la bagnole me nouait le bide et m'oppressait avec ces plans sombre, distinction difficile des visages et de ce qui s'y passe, avec en fond sonore les plaintes d'une pute qui vient de se faire tabasser et qui traîne là quelque part aux pieds des passagers, c'est que je voulais savoir ce qu'il allait arriver, le personnage lui, c'est qu'il sait juste qu'il a mit le doigt dans un engrenage du quel il ne peut plus sortir, et on le comprend quand il a l'occasion de fuir à la gare routière du bled dans le quel ils arrivent, mais une pression invisible d'une force extrême s'est déjà abattue sur lui comme sur nous, un simple coup de fil des ces acolytes le rappel à l'ordre, et il doit encore descendre, il ferait tout pour échapper à sa réalité car il sait que ce qu'il va voir va le transformer à jamais et marquer son esprit au fer rouge, mais il ne peut pas et ce terrible fait nous prend au corps jusqu'à la fin avec une montée bien progressive de l'horreur psychologique et physique.
eldjiin
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le 15 nov. 2011

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