La première fois que j'ai vu ce film, je suis sorti de la salle furieux et je pestais contre la mauvaise qualité des cadrage, de l'image, des longueurs.
La nuit passée, je me suis tout simplement rendu compte que je n'avais rien compris du film si je ressentais une chose pareille.
Ce film vous embarque loin, son cadrage tremblant est fait pour vous faire sentir toute l'horreur de ce film, qui signifie si je ne me trompe pourriture.
On se met totalement à la place du protagoniste, en particulier dans la camionnette, il est déjà trop tard, lui est rentré dans ce véhicule et moi dans cette salle de ciné et tout deux assistons à quelque chose que l'on sent terrible en devenir, à tout moment on voudrait s'en échapper au plus vite, mais on ne peut pas, j'ai voulu quitter cette salle de cinéma à maintes reprise au premier visionnage, tout comme ce jeune futur criminologue veut fuir ce véhicule conduit par Charon qui vous mène tout droit dans sa barque vers un enfer certain, moi ce qui m'a poussé à rester alors que la scène obscure de 20 min dans la bagnole me nouait le bide et m'oppressait avec ces plans sombre, distinction difficile des visages et de ce qui s'y passe, avec en fond sonore les plaintes d'une pute qui vient de se faire tabasser et qui traîne là quelque part aux pieds des passagers, c'est que je voulais savoir ce qu'il allait arriver, le personnage lui, c'est qu'il sait juste qu'il a mit le doigt dans un engrenage du quel il ne peut plus sortir, et on le comprend quand il a l'occasion de fuir à la gare routière du bled dans le quel ils arrivent, mais une pression invisible d'une force extrême s'est déjà abattue sur lui comme sur nous, un simple coup de fil des ces acolytes le rappel à l'ordre, et il doit encore descendre, il ferait tout pour échapper à sa réalité car il sait que ce qu'il va voir va le transformer à jamais et marquer son esprit au fer rouge, mais il ne peut pas et ce terrible fait nous prend au corps jusqu'à la fin avec une montée bien progressive de l'horreur psychologique et physique.
eldjiin
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à sa liste Films dur

Créée

le 15 nov. 2011

Critique lue 827 fois

8 j'aime

eldjiin

Écrit par

Critique lue 827 fois

8

D'autres avis sur Kinatay

Kinatay
D-Styx
4

L'enfer, c'est les autres.

Kinatay est le second film du réalisateur philippin Brillante Mendoza qu’il m’est donné de voir, après Ma’Rosa qui m’avait beaucoup dérangé, et dont la projection en 2016 m’avait marqué. Il est aisé...

le 9 juin 2020

8 j'aime

1

Kinatay
eldjiin
7

Malaise

La première fois que j'ai vu ce film, je suis sorti de la salle furieux et je pestais contre la mauvaise qualité des cadrage, de l'image, des longueurs. La nuit passée, je me suis tout simplement...

le 15 nov. 2011

8 j'aime

Kinatay
EricDebarnot
7

Damnation éternelle

En son temps, "Kinatay" engendra un débat assez animé entre partisans admiratifs de la "méthode Mendoza" de filmer (le film reçut d'ailleurs la récompense cannoise non négligeable du Prix de la Mise...

le 4 oct. 2015

4 j'aime

Du même critique

Kinatay
eldjiin
7

Malaise

La première fois que j'ai vu ce film, je suis sorti de la salle furieux et je pestais contre la mauvaise qualité des cadrage, de l'image, des longueurs. La nuit passée, je me suis tout simplement...

le 15 nov. 2011

8 j'aime

Few Words
eldjiin
10

Maîtrise total de l'espace et du temps

Aucuns rideurs, toutes disciplines confondues, ne vous fera plus rêver que lui. Je l'ai découvert alors que je tapais ma saison sur Verbier, domaine mondialement connue pour le Free Ride, c'est...

le 29 mars 2013

5 j'aime

Le Guerrier silencieux - Valhalla Rising
eldjiin
9

Du sang ENCORE DU SANG !!!!

Une merveille, un film contemplatif de paysages absolument magnifique, des scènes d'une violence parfaitement bien filmée, comme Mr Winding Refn sait si bien le faire, si vous ne me croyez pas, allez...

le 24 oct. 2012

4 j'aime