réalisateur : Peter Jackson
genres : aventure, action, fantastique, horreur
acteurs : Andy Serkis, Naomi Watts, Adrien Brody, Jack Black
Synopsis
Une expédition embarque à bord d un navire pour le tournage d un film sur l Ile de Skull Island. A son bord, Carl Denham réalisateur déchu qui espère redorer son blason avec son nouveau film qu’il compte tourner sur l’ile , Ann Darrow actrice principale et Jack Driscoll écrivain et ami de Carl embarqué malgré lui dans ce périple.
Critique
A ce jour, il existe plusieurs versions du grand singe géant qui tombe amoureux d’une jolie blondasse :
La version de 1933 qui pour son époque impressionait avec sa marionnette géante
La version de 1976 remake moderne (à l’époque du moins) du film de 1933 avec un mec dans un costume de singe
La suite du film de 1976 qu’il vaut mieux oublier tellement elle est moisie et mérite à peine qu on en parle (les critiques, les images et la bande annonce parlent d elles mêmes).
La version de 2005 (celle qui nous intéresse donc) , remake du film original par Peter Jackson avec Andy Serkis en motion capture dans le role du gorille géant.
La version de 2017, reboot situé dans les années 1970 et ayant pour seule ambition de préparer le futur crossover avec Godzilla (celui de 2014) pour 2020.
Dans le cas présent,c est la version du gros barbu responsable de la trilogie Lord Of The Rings (Peter Jackson donc) qui nous intéresse à savoir la version de 2005.
Et pour avoir vu le film original, je peux assurément dire qu’il est meilleur que celui ci sur quasi tous les domaines et tout aussi culte.
Premièrement comme on s’en doute les effets spéciaux. Y a pas à dire la motion capture pour représenter le singe est splendide. On dit bravo à Andy Serkis pour son boulot (il mériterait d'ailleurs un oscar pour ça).
Quant aux reste du bestiaire de Skull Island, c’est tout aussi joli visuellement que ce soit les dinos (tyranosaures, raptors…) ou des tas d autres trucs bein répugants (insectes belliqueux et autres tentacules visqueux).
Deuxièmement, le néo zélandais prouve une fois encore sa maitrise visuelle à travers les décors retranscrivant à merveille le New York des années 1930 ou l ile de Skull Island à travers une bande de sauvages guères fréquentables vénérant un singe géant et tout aussi terrifiants que les monstres de l’ile.
Jackson signe également des séquences d’action d’une jouissance sans nom comme ce passage culte ou Kong affronte trois T REX ou le passage au fond du ravin bien glauque et gore et qu on a pas l’habitude de voir souvent dans un blockbuster.
Mais surtout, les acteurs tiennent plus que correctement leur role à contrario des pantins du film de 1933. Ainsi Naomi Watts ne se résume pas qu’au stéréotype de la cruche effrayée femme en détresse, Adrien Brody est parfait en type banal à moitiée blasé embarqué malgré lui dans un voyage auquel il ne voulait pas participer et contraint de devenir un homme d’action et Jack Black incarne à merveille un réalisateur flirtant régulièrement avec la folie pret à tout pour faire son film (très bon contre emploi lui qui on a surtout l’habitude de voir dans des comédies pas toujours très légères).
Bref, on apporte une humanité plus profonde que les persos du film de 1933 n’avaient pas et ça fait du bien. Le reste de l’équipage bien que cliché est sympa malgré tout (avec Andy Serkis qui joue un des membres sous son vrai visage d ailleurs).
Avec ce remake, le gros barbu réalise un rève de gosse avec brio sublimé par la prestation de Serkis dans le role du singe géant. Le seul reproche qu on pourrait lui faire, c est sa longueur (plus de 3 heures tout de même) bien que le film soit suffisament rythmé pour pas qu’on s’ennuit.