Le dernier des Kongs, ou...
Barbie se fait Jurassik park.
Quand le champion des images de synthèse s'attaque au mythique King Kong, on est assuré d'avoir du grand spectacle. Une ile comme la 2cv, plus grande à l'intérieur qu'à l'extérieur, des fleuves et des populations d'animaux disparus et fantastiques à peupler tout un continent, des formations géologiques improbables, des vestiges d'une civilisation au milieu d'une jungle peuplée de dinosaures, des cascades qui jaillissent au point le plus élevé de la montagne...
On en prend plein les yeux pendant 3 heures pour conclure que la belle a vaincu la bête...
... et à son habitude, Peter Jackson a réussi à écraser la mouche avec un canon.
Etait-il nécessaire de faire un "remake" pour faire parler la puissance des nouvelles technologies et libérer les délires kitchissimes d'un Jackson sous acide? Faire un "strike" sur un troupeau de brontosaures? Transformer des tyrannosaures en ballerines qui évoluent gracieusement dans les airs suspendus par de fragiles lianes?...
Heureusement la blonde Naomi Watts avec toute sa candeur, sa fragilité et l'art de son personnage pour se mettre dans des situations impossibles, libère le gorille en nous.
Mais le personnage qui me semble le plus intéressant dans cette histoire, c'est Carl Denham. Absolument sans scrupule, il veut réussir à n'importe quel prix. Il a trompé tout le monde et se trouve lancé dans une course folle. Il n'a pas le droit de tomber. Mais s'il réussit, son honnêteté sera reconnue. Tout sera effacé. Il acquerra fortune et gloire.
Le vrai héros américain n'est pas le cowboy Marlboro, ni l'ascétique Batman, c'est Carl Denham, c'est J.R. Ewing...
...D'ailleurs, ils l'ont élu à la maison blanche.