Ce soir-là, j'avais le choix entre un film qui traitait de l'homosexualité, qui demandait vraiment que je sois concentrée et que je réfléchisse et King Kong (mon copain ayant déjà fait un large tri dans les programmes proposés par les chaînes incluses dans la Bbox).
Vous vous doutez que j'ai choisi de regarder King Kong, parce que :
1) Je n'avais jamais vu aucun film sur King Kong,
2) C'était dimanche soir après un subway et 2h27 de train et que mon Dieu, réfléchir n'allait pas être possible, et
3) Mon copain m'a largement influencée.
Et bon, j'ai du attendre deux jours et parler de ce film pour pouvoir enfin essayer d'écrire une critique à son sujet.
Déjà, et avant tout : l'esthétique de ce film m'a vraiment plu. "C'est fait par ordinateur", m'a dit mon copain, "mais c'est beau. Ce n'est pas parce que c'est pas naturel que ce n'est pas beau", a-t-il ajouté. Et je suis d'accord avec lui. C'est la première remarque que j'ai émis lors du visionnage parce que c'est vraiment la première chose qui m'a frappé sans que j'ai besoin de penser au film plus que ça.
La deuxième chose qu'on remarque c'est que les scènes sont extrêmement longues (et certains plans aussi, mais on y reviendra quelques lignes ci-dessous) et "c'est symptomatique de Peter Jackson", m'a-t-on assuré. Au début, ça m'a surprise. Ensuite, ça m'a agacé. Puis, je me suis rendue compte que c'était vraiment justifié. Par exemple, on a des scènes longuettes de combat King Kong vs. Dinosaurus dont une qui se termine par une écrasante victoire du primate qui finalement joue avec le corps de l'"animal" (?). Au final, et en s'appuyant sur d'autres scènes entre King Kong et la jeune demoiselle qui joue la bine-aimé de ce dernier, on remarque qu'au final King Kong est tellement démesuré par rapport à la réalité qui l'entoure, qu'il peut s'amuser avec les créatures qui l'entourent comme il jouerait avec des poupées, des jouets et qu'il est presque lassé de simplement battre les autres animaux ou de maîtriser si facilement les humains. On peut également remarquer la lassitude de l'animal à travers les longs plans sur King-Kong au bord de la montagne, qui est assis, qui ne fait rien et qui n'a rien à faire.
Mais tout de même un problème subsiste selon moi, et contredisez-moi si vous pensez le contraire mais certaines scènes sont démesurément longues proportionnellement au sens et à ce qu'elles transportent comme sens, comme par exemple les plans sur le bateaux, ou même le fait que Peter Jackson ressent le besoin de nous expliciter clairement des choses qu'on avait compris par nous-mêmes (concernant les plans et focus sur les bouteilles de chloroforme). Ce n'est pas inutile, ce n'est pas déplaisant. La seule chose qui me gêne c'est que d'un côté on a ça, et de l'autre on a le dénouement qui se déroule en genre 2 min chrono.
Ce qui m'a le plus plu c'est les échos que Peter Jackson fait entre ses scènes. Il y a vraiment comme un dialogue, un question-réponse entre les scènes. Les plans eux-mêmes transportent du sens, beaucoup plus que les dialogues ; ce qui est compréhensible puisque c'est entre autre de cette seule manière qu'on peut faire s'exprimer King-Kong ainsi qu'à travers ses expressions faciales qui sont juste oufs.
Au final et pour conclure, même si j'aurais encore trois milliards de choses à dire sur ce film, c'est une très belle adaptation. Comme l'a souligné un de mes éclaireurs sur SC "C'est juste une nouvelle version de King-Kong, que l'on connait déjà", et c'est vrai. Cette version n'apporte rien de plus (si ce n'est Jack Black, que j'adore et qui me semble être un vraiment bon acteur, mais ca c'est une réflexion personnelle ^^), c'est "juste un beau King-Kong, avec de beaux effets spéciaux et une belle esthétique".