« J'en ai marre de cette merde médiévale ! »
Le premier King Rising fut un succès surprise pour Uwe Boll et sa clique, il faut dire que le bonhomme était plus connu pour sa horde de bouses monumentales et surtout haï par la quasi-totalité (on va dire 98%) des joueurs pour sa manie à rater les adaptations vidéo-ludiques et à chier sur l'œuvre dont il est inspiré. Seul film que j'avais vu de lui était l'immonde Alone in the Dark, un film qu'on ne conseillerait qu'à son pire ennemi.
Dans l'optique de faire cette critique, j'ai respecté la chronologie et œuvré à voir d'abord le premier. Mon dieu, c'était une daube mais certains côtés restaient sympathiques. Si je devais le résumé en une phrase, ce serait : « Et si Le Seigneur des Anneaux avait été réalisé par un mec sans talent ? ».
Donc vu le succès du premier sorti directement en vidéo chez nous, Uwe Boll trop content et, sans trop d'argent, décide de faire donc sa suite. Bien sûr, Jason Statham refuse catégoriquement (je me suis fait avoir une fois oui mais pas deux fois) donc Uwe Boll se rabat sur le grand Dolph (qui a connu son quart d'heure de gloire en jouant la machine à tuer russe dans Rocky 4 et surtout grâce à Universal Soldier).
Surtout le budget est divisé par 8, de 60 000 000$ pour le premier, il passe à 7 500 000$. Le constat est sans appel à l'écran, c'est incroyablement mauvais. On se croirait devant un film amateur tourné par des potes, le temps des week-ends ou les soirs après le boulot. Le pire, c'est quand même ces décors en cartons pâtes à faire mourir de rire. Le roi du film (techniquement à la tête d'un pays) dispose de 30 à 40 sujets à tout casser et leurs costumes sortent directement d'une partie de Donjons & Dragons live par des geeks. Le trône du roi fait davantage figure de chaise branlante trouvée dans une brocante du dimanche.
Le scénario signé Michael Nachoff tente de jouer l'auto-dérision, ça marche une fois quand Dolph Lundgren proclame « J'en ai marre de cette merde médiévale ! ». C'est le seul moment où le spectateur peut trouver une communion avec le film, le seul ! J'ai lutté devant ces dialogues ultra-bavards tentant de masquer comme ils peuvent les carences du film avant de succomber et avoir recours à l'artifice ô combien utile, l'avance rapide de la télécommande (ça m'a sauvé des films). Un truc bien utile car il permet d'accélérer le film tout en laissant les sous-titres mais même ça, ça n'a pas réussi à me faire sortir de ma léthargie. J'ai même failli louper le dragon plutôt foiré à la fin pour un final pourri. Pour vous faire une idée de la qualité du dragon, allez chercher dans les documentaires sur les dinosaures qui passait sur Arte.
Ne cherchez plus, on tient déjà le pire film de l'année 2012 et on n'est qu'en janvier! Ah si, j'ai trouvé la comparaison parfaite pour vous donner une idée des costumes du film. C'est à peu près l'équivalent de Kaamelott... Hum, en fait non, même dans Kaamelott, c'était mieux fait.
Conclusion :
Je n'en suis pas encore remis de comment on a pu laisser sortir un tel film même en catimini en vidéo. J'aurais honte de laisser savoir que c'est moi qui l'ait réalisé, il faut croire qu'Uwe Boll n'a pas ce problème. En tout cas, chapeau à l'artiste pour signer de son nom une telle merde (même pas de pseudonyme) !
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