King Rising 2 : Les Deux Mondes par Incertitudes
Il y a le bon Dolph Lundgren, celui qui joue dans les films qu'il réalise par exemple ou quand il va chez Stallone. Et il y a le mauvais Dolph Lundgren et incontestablement, c'est celui qui tourne chez Uwe Boll.
Entendons-nous bien, je ne critique pas ici la prestation de Dolph Lundgren dans King Rising 2. Non. Je sais que l'acteur a un divorce coûteux à payer, ce qui l'oblige à accepter un peu n'importe quoi, en témoigne les DTV qui s'apprêtent à sortir en 2013-2014.
Ce que je critique, ce serait plutôt ses choix car choisir Uwe Boll, c'est tomber bien bas. Alors allons-y dans l'ordre. Déjà, King Rising 2 n'a plus le casting pléthorique du 1 qui regroupait, rappelons-le, Jason Statham, Ray Liotta, John Rhys-Davies, Ron Perlman, Leelee Sobieski ou encore Burt Reynolds. Là, il n'y a plus que Dolph Lundgren accompagné de quelques acteurs de seconde zone vus ici ou là dans des séries B ou des séries télés.
Ce bon Dolph est rapidement envoyé en plein Moyen-Age, où il serait une sorte d'élu, pour aider le roi en place à vaincre une sorte de secte. Seulement, quand on parle du roi justement, celui-ci a une perruque et une couronne qu'il réajuste au début (bonjour la crédibilité) ainsi qu'une cour réduite à sa plus simple expression.
Quant à sa forteresse, je n'en parle même pas. Lundgren, qui n'est pas né de la dernière pluie, dans ses répliques se moquera fréquemment du traquenard dans lequel il est tombé. Petit florilège : "c'est une blague ou quoi ?", "monde médiéval de m****!", "votre forteresse est plutôt rustique".
Le 1 avait un budget confortable de 60 millions de dollars, celui-ci n'en avait que 7,5. Faites le compte. C'est déjà compliqué pour Uwe Boll en temps normal alors imaginez avec un budget 8 fois inférieur ! On pouvait craindre le pire quant à l'affrontement final avec le dragon et, ô surprise, le lézard géant n'est pas trop mal animé bizarrement. Au moins, on sait où est passé le pognon.
Bref, ça reste un sous Bridge of Dragons (pour ceux qui ne connaissent pas, il s'agissait d'un téléfilm de 1999 réalisé par Isaac Florentine avec Lundgren où, dans un monde vaguement post-apocalyptique, il devait secourir une princesse d'un méchant dictateur asiatique) mais dont la vision vaut le coup pour, tour à tour, le sourire narquois ou l'ennui poli qu'affiche le visage du géant suédois.