La même chose que le deux ?

King Rising troisième du nom, dans sa globalité La Dernière Mission (en espérant que l'équipe n'est pas l'idée de poursuivre cette saga), toujours réalisé par Uwe Boll - ce qu'on peut néanmoins reconnaître à cette série, c'est qu'elle reste dans les mains de son réalisateur.
Alors... Je dois avouer que j'ai eu le retour des hésitations sur la notation que mérite ce film car, s'il n'est pas mieux que le deuxième opus (il est très loin du premier à mon avis), il est en certains points plus agréable. Donc, pour ne pas faire de jaloux, on met la même note mais cela me gène, il faut le savoir.
Enfin le troisième film et on préfère rester sur les rails du deuxième parce que faire demi-tour et repartir sur une histoire à la sauce King Rising premier du nom serait incompréhensible, je suppose. Et non pas que cette série me déplaise car il y a tout de même, si l'on balaye l'ensemble, des choses à retenir, il serait peut-être judicieux d'en rester là. On commence à partir un peu trop loin pour qu'un quatrième opus puisse espérer avoir la moyenne ; après, nous ne sommes pas à l'abri de bonnes surprises mais passons.

L'histoire est celle d'un tueur à gage propulsé par magie dans le passé, à une époque médiévale.
Typiquement, le même scénario que le deux, approximativement - on reste également sur de la Low Fantasy, sous-genre Med-Fan.
Et pas plus de spoil.

Donc, on a décidé d'avoir la même approche que King Rising 2 : on envoie un mec de l'époque moderne au Moyen-Age et on lui met une prophétie autour du cou. Non pas que ce scénario soit dépassé mais à force, on a déjà vu ça dans le deux, scène pour scène et mot pour mot. C'est si difficile de proposer quelque chose de nouveau ?
Outre la ressemblance frappante donc, force est de constater que l'histoire tient la route, notons dans l'univers du film.

Pour les personnages.
Pas grand chose à dire. Globalement, nous avons des acteurs qui jouent plutôt bien et qui animent plutôt bien leurs personnages. Mais là où nous n'avons pas le problème du deuxième film avec les doublages (même si certains passages sont horribles de ce point de vue là), ce n'est pas totalement vrai : en effet, il est possible d'entendre (notamment dans les scènes dans des grottes où il y a de l'écho) très légèrement les voix originales des acteurs qui n'ont pas été supprimé au montage... Sérieusement ? A quoi ça sert de corriger une erreur si c'est pour en rajouter une après ?
Mais si l'on écarte ce désagrément, côté des personnages, nous sommes majoritairement bien servis avec quelques figures sympathiques ou attachantes.

Côté effets spéciaux.
Comme par hasard, c'est moche. Malgré une volonté de matérialiser un portail de meilleure qualité que celui du deuxième, on peut noter un manque de budget pour matérialiser le dragon ou ses flammes. Et les plus attentifs pourront apercevoir du sang numérique...
Néanmoins, on constatera que le château utilisé ici à un peu plus de gueule que le carton pâte proposé par le deuxième opus.

Pour les combats, ce doit être le meilleur point du film : dynamique, bien orchestré si on fait abstraction de certains figurants enchainant des coups au ralenti...
En bref, un bon point. Que ce soit lors des combats à l'époque médiévale ou à l'époque moderne.

Pour les paysages, on demeure sur du basique mais qui n'est pas horrible.

Pour les musiques, contrairement au deuxième opus, on retient quelques sons agréables et émouvants.

Alors je n'ai pas eu tellement de choses à dire dans cette critique car, en réalité, King Rising 3 n'est rien d'autre que King Rising 2 que l'on a essayé de corriger tant bien que mal en y ajoutant de nouveaux défauts. Il est, en effet, impossible de ne pas faire, ne serait-ce, qu'un léger rapprochement tant il y a des évidences. Le film en soi n'est pas horrible mais c'est absolument dommage de ce contenter d'une simple reprise bête et méchante du deuxième titre...
Ou alors le réalisateur a pensé qu'on avait apprécié le deux (ce qui est fort peu probable), ou alors il n'avait clairement plus d'idées pour un scénario neuf. Dans tous les cas, on atteint une conclusion des plus décevante pour ce film qui avait pourtant un certain potentiel.
Mais n'oubliez pas : la Fantasy nous appartient !