Qui ne connait pas Uwe Boll, massacreur de pellicule, responsable de navets tirés de jeux vidéos, pseudo-réalisateur prétentieux et considéré comme le Ed Wood des temps nouveaux ? Après le genre horrifique (Alone in the Dark, House of the Dead), il s'est intéressé au film de vampires médiéval (BloodRayne), il continue ici avec l'adaptation de "Dungeon Siege". Plagiat esthétique du Seigneur des Anneaux (orcs, cartes, plaines...), King Rising est pourtant le film le moins mauvais du réalisateur allemand. Certes, le film collectionne les défauts mais on est souvent en face d'un très bon spectacle.
Niveau interprétation, c'est du lourd : Jason Statham en héros inébranlable, accompagné de Ron Perlman et l'habituée Kristinna Loken face à Ray Liotta, Burt Reynolds et le fatigant Matthew Lillard. Ajoutez à cela Claire Forlani, Leelee Sobieski, John Rhys-Davies et Brian J. White (le quota du black de service est respecté, même au Moyen-Âge) et vous obtenez un casting acceptable. Les décors, effets spéciaux et incrustations sont très bien réalisés mais le problème principal réside dans le rythme-même du long-métrage dont la durée s'avère éreintante.
En effet, les combats sont le plus souvent bien orchestrés mais répétitifs, similaires et trop longs, ce qui lourde le film. L'histoire est basique, vue et revue des centaines de fois, mais adaptation de jeu vidéo oblige, on ne va pas être trop exigeant, surtout quand c'est Uwe Boll qui dirige cela. Bref, King Rising est au final plaisant et c'est dur de le dire !