Si l'on décide de regarder Kingsman une bière à la main, sans consulter aucune critique, sans demander l'avis du public, et sans prendre 2 minutes pour se taper le trailer, bref, si l'on se jette sur Kingsman : Services Secrets sans à priori aucun, on peut s'attendre à tout, notamment à un mauvais film d'espionnage lourd et sans intérêt. Il n'en est point.
La mayonnaise prend très vite. Un jeune homme surdoué ayant toutes les peines à gérer d'une part, le pétrin dans lequel il se fourre constamment, et d'autre part une mère irresponsable ; une entrevue captivante avec un Colin Firth (Harry Hart) amateur de Guiness débouchant sur une scène parapluie/pinte-dans-ta-face parfaitement géniale, et c'est parti pour 2 bonnes heures de bonheur sans prise de tête.
L'humour décalé perceptible en continu, tant dans les répliques pleines de subtilités que dans le jeu caricatural des personnages, ne manquera pas plus d'une fois de faire sourire, voire de faire éclater de rire. On se délecte de Samuel L. Jackson en mode "ze veux tuer plein de zens pour résoudre tous les problèmes" (à voir en V.O, vraiment), crachant des répliques cultes à chaque apparition dans un cafouillage de zozotement !
Les scènes d'actions, variées et intenses sont parfois trash, certes (dans la fibre de Kick-Ass évidemment...), mais jamais dérangeantes, même pour les plus petites natures. Une certaine scène parfaitement ahurissante, sentant à plein nez le Tarentino, est devenue pour moi l'une des plus belles scènes de lattage de tronche de la décennie tellement elle défouraille (perdon my french).
Sur ce, je vous laisse pour aller déguster un bon whisky 18 ans d'âge, le petit doigt en l'air. Exquis My Lord.