Casse-tête à Kinshasa
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le 10 déc. 2018
Le film s'ouvre sur une révolte réprimée par des gaz lacrymogènes, des yeux qui gonflent, des voitures qui brûlent. Pour le moment, rien de très différent de toutes les manifestations que nous avons pu voir jusqu'ici. Sauf que dans cette introduction, un citoyen lève le bras et agite une kalashnikov. Et qu'est-ce qui répond à la colère du peuple ? D'autres armes à feux. Et là, on tremble, parce qu'on réalise que le peuple se révolte et meurt pour s'être révolté. La caméra tremble elle aussi, le caméraman court pour sa survie alors que l'assaut est donné, et alors nous plongeons dans l'effroi et le désespoir d'une dictature qui sévit depuis 16 ans. Un documentaire où détonnent les coups de fusil et les cris de protestation. Une immersion dans un monde chaotique où la solitude est aussi forte que la colère. Comment l'individu peut faire la force du groupe ? Et comment le groupe peut effacer l'individu au profit du bien commun ? Les situations entre les familles et les protagonistes, fichés "S", sont dures à regarder. C'est un documentaire coup de poing risqué qui fait écho à beaucoup de tensions politiques encore d'actualité aujourd'hui. Mais "le peuple gagne toujours", scande un slogan dans la foule. Et on aimerait y croire, pour 75 minutes de tension.
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il y a 5 jours
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