C'est mon animé Africain préféré et je ne me lasse jamais de le visionner quand j'en ai la possibilité.
Kirikou fait partie des personnages animés les plus cultes et attachants dont j'ai la connaissance.
Ce dessin-animé valorise parfaitement la culture ancestrale africaine et son peuple sans rentrer dans les clichés et les caricatures bateaux. De plus, il casse les stéréotypes et les mauvaises impressions qu'on peut avoir sur une personne d'origine africaine.
Cet animé traverse les époques en étant original, chaleureux, ambiançant, séduisant et envoûtant. L’allégresse dégagée par ce long-métrage est contagieuse, cela le rend accessible à tout public quelles que soient la religion, la culture et la couleur de peau.
Les différents décors et le paysage africain mis en valeur sont propres, nets et sans bavure. Le graphisme, l'animation des personnages et l’interprétation des voix sont excellentes et rendent l'animé attractif. La bande-son est dépaysante, nous fait voyager puis s'adapte avec perfection à chaque moment des fameuses aventures de Kirikou.
Par des messages subliminaux, l'animé traite beaucoup de problématiques concernant le peuple africain avec beaucoup de vertus, de moralité et de délicatesse sans choquer et déplaire le spectateur. Le dessin-animé évoque l'ignorance avec la difficile accessibilité à la connaissance, le respect de ses pairs, la pauvreté (le manque d'eau), la peur, la sorcellerie, la spiritualité en Afrique, les fétiches, l'apitoiement sur son sort, les réactions émotives à chaud, un peuple réfractaire à la raison, etc...
La douleur et la méchanceté de Karaba la sorcière fait référence à la douleur et au viol subis par les femmes dans certains pays africains aujourd'hui qui sont des armes de guerre. Cette blessure peut engendrer du rejet, du repli sur soi et de la souffrance.
Les chansonnettes du début jusqu'à la fin du film sont mémorables, intemporelles et cultes. Youssou N'dour est tellement au top.
Ce dessin-animé mérite largement et amplement son succès et une excellente critique de ma part. Voilà !