Cous'inceste
A l'occasion d'une réunion de famille, Tae-Ik revoit Ari, une cousine pour laquelle il a eu de forts sentiments quand il était enfant. Pendant les quelques jours qu’ils vont passer ensemble, les deux...
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le 27 oct. 2016
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[Festival du film coréen 2016 à Paris - Jury SensCritique]
L'inceste est un sujet délicat, et j'avais peur d'être rapidement énervé par ce Kissing Cousin. Crainte d'être agacé par de la niaiserie et/ou de la vulgarité provocatrice avec unique but de « bouleverser les codes ». Peu importe le thème sensible, ce sont des points qui peuvent rapidement me braquer.
Au final Kissing Cousin est une belle romance en toute simplicité, servie pas de très bons acteurs aux jeux naturels. L'histoire faite de tranches de vie rythmées, limpides, dépeint un amour quasi-platonique crédible et juste.
Les sourires et les rires sont abondants, les scènettes entre deux sont simples, drôles et touchantes, sans niaiserie dégoulinante, et la fin transpirant la tension amoureuse est réussie.
Et chose intéressante et finalement cohérente, le réalisateur indique qu'une telle histoire entre cousins/cousines est possible lorsqu'ils n'ont pas grandi ensemble ou ont très peu vécu ensemble avec des liens familiaux non solidifiés. En effet, si le rapprochement lorsque les deux protagonistes jouaient tous les deux enfants lors de « journées familiales » me paraît clairement de trop, le fait que ces deux jeunes adultes se rencontrent et se découvrent plus de 15 ans après comme deux connaissances lointaines justifient à mon sens, ce rapprochement naturel. Car c'est comme si ils ne s'étaient jamais connus, peu importe qu'il y ait un lien familial ou non.
Outre le passage sur l'enfance que je trouve de trop, je regrette également que les deux protagonistes n'aient strictement aucune affinité qui pourrait justifier cette entente et cette complicité si forte. Mais au-delà de ça, le réalisateur parvient, et c'est à mon sens rare dans le cinéma, à faire ressentir au spectateur une aura d'attirance invisible et naturelle entre ces deux personnages ; la fameuse légende des « atomes crochus » qu'on a tous plus ou moins vécu et qu'on ne saurait décrire. Il suffit d'un regard, d'une gestuelle, de quelques mots pour être sous un charme certain sans parvenir à l'expliquer.
Et c'est à mon sens toute la force de Kissing Cousin, qui mérite le détour rien que pour ce tour de force d'arriver à faire vivre cela devant une caméra, sur une thématique certes sensible mais traitée avec une rare délicatesse.
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Créée
le 28 oct. 2016
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