Cous'inceste
A l'occasion d'une réunion de famille, Tae-Ik revoit Ari, une cousine pour laquelle il a eu de forts sentiments quand il était enfant. Pendant les quelques jours qu’ils vont passer ensemble, les deux...
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le 27 oct. 2016
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Kissing cousin (2016) - 사돈의 팔촌 /103 min
Réalisateur : Jang Hyun-sang – 장현상
Acteurs principaux : Bae So-Eun – 배소은 ; Jang In-sub – 장인섭.
Mots-clefs : Corée ; Romance ; Famille.
Le pitch :
Peu avant la fin de son service militaire, Tae-ik prend quelques jours de permission pour assister à la réunion de famille que propose Ari, une cousine pour qui il a eu de forts sentiments quand il était enfant et qu’il n’a pas revue depuis douze ans. Pendant les quelques jours qu’ils vont passer ensemble, les deux jeunes gens vont vivre des émotions plus fortes, mais devront aussi assumer des responsabilités plus lourdes que lorsqu’ils étaient enfants.
Premières impressions :
Second film du jeune réalisateur Jang Hyun-sang, « Kissing Cousin » est mon coup de cœur du FFCP 2016. Il faut vraiment remercier les sélectionneurs du festival d’avoir pris le risque de diffuser le film d’un parfait inconnu, dont le premier long-métrage « Neverdie Butterfly » (2013), n’avait fait que 1600 entrées en salles coréennes.
Le film s’ouvre sur une réunion de famille aussi réelle que dans mes souvenirs. Il y a en ce monde des choses universelles et il semble que ces longs rassemblement familiaux en soit une. Les adultes, parents, oncles et tantes, discutent pendant des heures tandis que les enfants, cousins et cousines, profitent de ces instants de libertés pour découvrir toutes les idioties qu’ils peuvent faire ensemble. A peine quelques minutes et le film m’avaient déjà captivé par son réalisme. Pour sûr, le réalisateur s’est plongé dans ses souvenirs.
On retrouve ensuite ces enfants douze ans plus tard dans une réunion de famille similaire. Tae-ik a pris quelques jours de permission et espère revoir sa cousine avec qui il a gardé contact. Là, on se dit que le film aurait pu partir en cacahouète, plonger dans le cliché du mélodrame un peu chiant mais non. Le réalisateur Jang Hyun-sang évite l’écueil du film indépendant contemplatif et garde un bon rythme dans sa narration. C’est qu’au-delà de la romance qu’il développe, Kissing Cousin est surtout un instantané de l’intimité de la jeunesse coréenne. L’armée, la recherche de petit boulot, la famille, les études à l’étranger, les petits amis, autant de détails qui permettent au réalisateur de donner du volume à ses personnages.
Si l'histoire n'apparait pas vraiment comme subversive pour un regard de français, il faut savoir que l'inceste est un des plus grands tabou en Asie, probablement pas loin du paricide. D'ailleurs, le programmateur français du FFCP a dû se battre un peu avec ses homologues coréens pour pouvoir présenter le film. Du coup, la grande force du réalisateur, c'est d'avoir su réaliser un film à la fois subversif par le thème, mais en même temps qui ne soit pas provocateur. Loin des clichés, les personnages sont d’ailleurs le gros point fort du film.
Outre une écriture subtile qui laisse deviner la dualité et la tentative de refoulement des sentiments chez les personnages, il faut saluer les jeunes acteurs. Tous deux restent toujours justes et nous font ressentir ce petit doute qui s’insinue dans l’esprit de leurs avatars. L’actrice Bae So-eun (Doctor - 2012) crève l’écran pour son second rôle au cinéma et j’espère la revoir bientôt tant sa subtilité m’a enthousiasmé. Jang In-sub (Love Lies) est également très bon pour laisser apparaître les sentiments sans les surjouer.
En bref, malgré un titre qui fleure bon la guimauve, Kissing Cousin est un film que je recommande vivement car il ne tombe jamais dans l’excès de niaiserie ou dans le mélodrame de mauvais goût. Si vous avez l’occasion de le voir, probablement en festival, n’hésitez pas. Je vous déconseille toutefois de regarder le trailer du film car il en dit bien trop et n’est pas du tout représentatif.
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Créée
le 8 nov. 2016
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