Si j’avais un homard tôt !
Attention spoils en nombre. Voilà un film génial, qui vaut vraiment le coup d’œil, un vrai régal pour la critique. Et je dois dire que le titre de celle-ci n’est pas sans me faire encore sourire, car on peut le comprendre de plusieurs manières. D’abord, la référence à Cloclo n’est pas innocente, j’y viendrai (j’en garde sous le manteau pour t’allécher, cher lecteur). Ensuite, dès le début du film, il y a un problème au niveau du son, j’ai eu un peu de mal à saisir les quelques paroles du couple dans la salle de bain. Sans parler de l’accent à la con de l’actrice principale, ce qui n’arrange rien, même si, dieu merci, elle parle peu. Peut-être que je suis sourd, mais si j’avais un marteau…
Ce film est génial, car il t’invite à un double cluedo : on connaît assez vite les deux victimes, ainsi que la coupable. Il te reste à deviner les lieux et les armes des deux crimes. Si tu veux jouer, arrête-toi là et essaie de trouver (en oubliant les indices de ce début de critique) :
http://www.youtube.com/watch?v=2g5EbHwKhHs
(avec sous-titrage anglais, je n’ai pas trouvé mieux, pour ces homards à l’américaine)
Pour les autres, qui ne seraient pas joueurs, voici un résumé sincère de ce qui se produit et qui vous convaincra d’aller voir ce chef d’œuvre.
Le texte est absolument génial, et ça commence par une vraie question au petit matin pour la femme au foyer :
- tu veux manger quoi ce soir mon chéri ?
- Ce que tu veux.
- De la viande ou du poisson ? (bizarrement, elle ne lui propose pas de cheval, ç’aurait été plus simple, sept minutes au micro-ondes).
Pas de réponse.
- Tu préfères pas de la viande ? (je crois qu’elle préférerait, il pourrait lui dire oui)
Pas de réponse.
Alors elle décide de lui faire du homard. (c’est un poisson, le homard ?) Un peu compliquée la bonne dame, elle veut faire de la viande et elle se lance dans le homard. Le féminisme a encore de beaux jours devant lui.
Elle n’a peut-être pas tort, le homard c’est excellent, on n’en mange pas tous les jours, et en plus, y a des omégas 3.
Mais elle ne savait pas dans quoi elle se lançait, car il faut d’abord tuer le homard (en plus, elle en a pris deux), ce qui, j’en conviens, n’est pas si évident quand on est un minimum sensible.
Et ben elle y arrive pas.
Au bout d’un moment, elle regrette un peu son choix, et sur les chiottes, elle se tâte pour le pot au feu, c’est véridique, je n’invente rien !
Non, décidément, c’est très compliqué. En plus, un des deux homards se carapate, et elle le perd. Le salaud, s’était planqué dans un placard ! Quand elle le retrouve, c’est décidé, il va en baver, et elle repense alors à Peter Stormare dans Fargo éliminant le corps de son associé dans un broyeur : et si elle le mettait directement dans le mixeur, ça serait plus simple, non ? En tout cas, après, ça passe mieux au vide-ordure.
Il en reste encore un. Mais celui-ci n’a pas cherché à se barrer, ce serait cruel de lui administrer le même sort. Alors elle pense à Cloclo, et la solution est tout trouvée. Mais attention cher lecteur, tu connais déjà le coupable, mais ce n’est pas le marteau l’arme du crime ni la cuisine le lieu du meurtre, la fille a trouvé mieux : ce sera la salle de bains, et l’arme, le sèche-cheveux ! Décidément, ce film est génial.
Ce qu’elle ne sait pas, c’est qu’on a tout sur le web, c’est super facile de tuer un homard, le cuistot y t’explique bien, avec un son bien croustillant comme il faut :
http://www.youtube.com/watch?v=iBS0S0q_FeY
Voilà ce qu'on trouve quand on va à la pêche sur le web !
Direction mon top 10 !