Si le personnage de Knox perd la tête à mesure que l'intrigue avance sur une période de plusieurs semaines, Michael Keaton, ici dans la peau de réalisateur acteur, n'oublie pas lui de son côté les moments convenus et les gimmicks habituels du film de gangsters direct-to-video.
C'est ce que l'on craignait et ce Knox Goes Away, s'il ne manque pas de rythme et d'émotion dans son dernier acte, le film reste trop visuellement impersonnel pour convaincre. L'écriture, dans le fond originale et touchante, n'évite malheureusement pas in fine le pathos. On y pleure beaucoup, "papa je t'aime", et le piano rappelle Eastwood en pilotage automatique. A ce propos, on se plait à imaginer ce que le film aurait donné entre les mains de l'Eastwood vieillissant d'aujourd'hui et s'il avait bénéficié d'une belle sortie en salles.