Je crois que je commence à me faire au cinéma de Straub (et de Huillet bien qu'elle n'ait logiquement pas participé à ce film) après le rejet total qu'était Antigone qui m'avait ennuyé voire énervé. Ici pourtant on est dans le même genre de disposition que l'on pourrait presque qualifiée de négation du cinéma, peu de mouvements de caméras, texte récité ou lu de manière monotone par un acteur filmé en plan fixe. Bref ça surprend la première fois. Mais voilà, je me suis habitué et finalement si je n'ai pas été emporté par Kommunisten c'est à la fois un film que j'ai trouvé intéressant, mais dont le réel calme de certaines parties fait un bien fou.
Je pense à toute cette partie qui est composée uniquement de panoramiques montrant des paysages naturels et beaux, sans musique, avec uniquement le bruit du vent. Agréable.
N'ayant pas vu les films que cite Straub dans ce film afin de se faire répondre les différentes parties, je suis sans doute passé à côté de pas mal de choses, notamment au niveau politique. Surtout qu'il faut s’accrocher pour lire les sous-titres qui défilent assez vite de manière absolument continue étant donné que l'acteur ne fait que réciter son texte sans interruption.
Et ça m'a donné envie de voir les films dont ces scènes sont issues afin de voir ce qu'elles veulent dire dans leur contexte de départ et ce qu'elles disent maintenant dans kommunisten.
Je sais pas quel segment a été tourné spécialement pour kommunisten, je pencherais pour le premier mais sans conviction aucune...
J'ai apprécié ces réflexions, notamment celle vers la toute fin sur le nazisme dont les crimes auraient été rendus "sacrés" et éclipsent tous les autres crimes et barbaries commises. Et puis tout ce qui concerne la lutte ça me parle.
Je ne dirais pas que Kommunisten est une curiosité à voir, c'est sans doute plus que ça, mais dans tous les cas c'est un film intéressant dans ce qu'il propose et qui donne envie d'en voir plus.