Après deux réussites à son compteur (Anthony Zimmer et Zulu) et deux navets (Largo Winch 1 et 2), revoilà Jérôme Salle. Kompromat avait tout, sur le papier et sur la bande-annonce, pour être prenant et passionnant. Très vite on a la réponse. En moins de cinq minutes, l’ensemble accélère pour ne plus jamais lâcher le rythme jusqu’au dénouement. La mise en scène est solide, musclé, minutieuse et n’en fait (presque) jamais trop. Idem pour le scénario, même si le récit parait invraisemblable, il est pourtant inspiré de faits réels. Gilles Lellouche est parfait dans le rôle, il tient bien le film sur ses larges épaules. Il est idéalement secondé par la charmante et talentueuse actrice polonaise Joanna Kulig (Cold War, les Innocentes…) et la trop rare Judith Henry. Au final, voilà un thriller rondement mené qui, certes, ne renouvellera pas le genre. Mais voilà un suspens haletant et assez terrifiant devant lequel on passe un très bon moment et où on ne s’ennuie pas une seule seconde. Une bonne surprise. 4/5