La grosse bête poilue (évitons la faute de frappe) est donc de retour pour ce Kong Skull Island dans lequel un petit groupe composé de scientifiques et de militaires explorent une île perdue du Pacifique. Ils vont alors découvrir un primate géant et des tas de vilaines grosses bébêtes ...


Gros et bête sont globalement des adjectifs qui collent monstrueusement bien à ce nouveau King Kong . Bête, le film l'est assurément un poil du fait qu'autour de son monstre principal réduit ici à des postures iconiques bien jouissives mais vide d'émotion on trouve des personnages en carton tous plus vides et caricaturaux les uns que les autres. Du mercenaire ténébreux au scientifique à conscience écologique en passant par l'élément féminin pour un poil de cul de romance, le gentil militaire qui rêve de retrouver son fils, le sidekick comique de service et le militaire borné qui veux l'avoir sa putain de guerre.. ce Kong est une sacrée galerie de coquilles vides. Difficile donc de se sentir impliquer dans un script anémique et des personnages globalement aussi stéréotypés. Le seul du casting qui parvient à apporter un peu de folie, de profondeur et d'émotion reste l'excellent John C Reilly. Si Jordan Vogt-Roberts avait choisi d'assumer à fond le coté serial d'un pur film d'aventures lorgnant vers la série B ce Kong aurait finalement pu être assez jouissif y compris dans ses aspects caricaturaux, malheureusement le second degré permanent , ce coté pseudo parodique d'Apocalyspe Now tire le tout vers le cynisme goguenard d'un film que ne s'assume pas.


Gros, le film l'est aussi dans ses scènes d'actions , ses effets spéciaux et sa générosité. Car si Kong Skull Island est totalement vide d'émotion, de poésie et d'intérêt il est en revanche bourré à ras la gueule d'action et de séquences de combats aussi furieuses que bestiales. Ce Kong est globalement aussi spectaculaire que vide mais il faut reconnaître à Jordan Vogt-Roberts un sacré sens de la mise en scène et une vraie générosité dans ce qu'il offre aux spectateurs. Il faut aussi noter que pour une fois la 3D est ici superbement immersive et loin de n'être qu'un pur gadget commercial qui fait mal à la tête .


En soit ce Kong Skull Island offre un spectacle régressif tout à fait honnête et regardable puisque voir des gros monstres qui se foutent sur la gueule en 3D reste un petit plaisir de l'existence qui ne se refuse pas. Après le film reste dans la mouvance de tous ses gros blockbusters rutilants et désincarnés qui flattent la pupille mais laissent désespérément le cerveau sur la position Off . Tout est synthétique , tout est beau , tout est fait pour le spectacle mais tout est vide ....

freddyK
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le 7 déc. 2017

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