Ceux qui me connaissent savent que je ressens régulièrement le besoin de m’infliger un objet filmique dangereux pour ma santé mentale. Du coup, il m’arrive de chroniquer en ces lieux des films dont à peu près tout le monde se fiche éperdument, dont certains ignoraient même l’existence, des kung fu très bis en passant par du post-apo philippin ou encore de l’heroic fantasy cheap 80’s indonésienne. Le nombre de visite ne dépassera sans doute pas les 3 ou 4 mais est-ce bien grave ? Et aujourd’hui, nous allons nous intéresser à Korean Terminator dont le titre à lui seul annonce tout un programme…

Doté d’un budget fleurant bon avec le néant absolu, Korean Terminator est bien plus proche au final d’un téléfilm bas de gamme fait à la va-vite que d’un remake du film de James Cameron. On se rend d’ailleurs vite compte que les seuls points commun de notre pseudo Schwarzy avec le vrai Terminator sont sa tenue vestimentaire et les lunettes de soleil. Ah si, il a également une moto, mais elle semble sortie d’un mauvais post-nuke indonésien ou d’un épisode d’un sous-Bioman…
Cette « moto » n’intervient qu’en toute fin de film, lors d’un final qu’on n’espérait plus… et qui, faut de budget se situera dans un terrain vague expédiée en 3 minutes top chrono, où notre Terminator tire à peine 2 coups de feu. C’est d’une pauvreté hallucinante, à l’image du reste du film, mais aussi du jeu des acteurs dont l’absence de crédibilité (putain les tenues rouges vif et fushia… à gerber !) est absolument hallucinante. Il en est de même pour les cascadeurs qui font bien attention en se jetant dans le vide, avant de chuter, en regardant le lieu d’impact et en se retenant parfois avec les mains là où ils peuvent.

Même sans aucun sous titres et avec donc une impossibilité de comprendre ce que les acteurs disent, on arrive très bien à suivre l’histoire et à se rendre compte que le film n’a rien d’un film d’action comme l’original mais se retrouve être en fait une comédie bien potache. Quand on observe le cabotinage over the top des acteurs ainsi que leurs grimaces incessantes, on sent bien l’humour débile à plein nez. On le retrouve d’ailleurs jusque dans les bruitages tout droits sortis d’un dessin animé lorsque les méchants sont éjectés dans les airs par le Terminator.
Quand ce ne sont pas des gags qui semblent tomber à coté de la plaque, on a des scènes sortis de nulle part, histoire soit de mettre un peu d’action dans tout ça avec des bastons étrangement correctes en début de film, mais virant rapidement dans le plus pur style Bud Spencer et Terence Hill (grosses claques dans la gueule) ; où des moments de remplissage hallucinant comme lorsque pendant 3 bonnes minutes non stop, on regarde un mec jouer à la console sans qu’il ne se passe rien de plus.

Même s’il compte quelques scènes bien gratinées en termes de moments nanars, Korean Terminator tient plus du navet à rapidement oublier que du mauvais film sympathique. Du haut de ses 1h22, le film semble durer une éternité et même si à l’écran les acteurs semblent s’amuser comme des petits fous, c’est bien loin d’avoir été le cas en ce qui me concerne. Même si par le plus grand des hasards vous y tomberiez dessus (la peloche n’est sorti qu’en VHS à priori), faites comme si vous ne l’aviez pas remarqué et passez votre chemin, il n’y a clairement rien à voir.
cherycok
1
Écrit par

Créée

le 30 juin 2013

Critique lue 262 fois

5 j'aime

1 commentaire

cherycok

Écrit par

Critique lue 262 fois

5
1

Du même critique

Barbaque
cherycok
4

The Untold Story

Très hypé par la bande annonce qui annonçait une comédie française sortant des sentiers battus, avec un humour noir, méchant, caustique, et même un côté gore et politiquement incorrect, Barbaque...

le 31 janv. 2022

19 j'aime

Journey to the West: Conquering the Demons
cherycok
7

Critique de Journey to the West: Conquering the Demons par cherycok

Cela faisait plus de quatre ans que Stephen Chow avait quasi complètement disparu des écrans, aussi bien en tant qu’acteur que réalisateur. Quatre ans que ses fans attendaient avec impatience son...

le 25 févr. 2013

18 j'aime

9

Avengement
cherycok
7

Critique de Avengement par cherycok

Ceux qui suivent un peu l’actualité de la série B d’action bien burnée, savent que Scott Adkins est depuis quelques années la nouvelle coqueluche des réalisateurs de ce genre de bobines. Mis sur le...

le 3 juil. 2019

17 j'aime

1