La famille de Max accueille pour les fêtes de Noël leurs cousins. Odieux, ces derniers se moquent de Max, parce qu’il croit encore au Père Noël. Fou de rage, le garçon déchire sa lettre et la jette par la fenêtre, désespérant de passer de vraies fêtes. Attiré par ce désespoir, un esprit maléfique du nom de Krampus arrive. Il ne vient pas pour récompenser, mais pour punir. Il ne vient pas pour donner, mais pour prendre…
A la manière d’un Joe Dante, avec Gremlins, Michael Dougherty propose un film de Noël qui emprunte le chemin de l’épouvante. Toutefois, contrairement à Dante, on trouve davantage ici la magie de Noël, Krampus osant même jouer les cartes de la poésie et de l’émotion (discrètes, mais présentes, notamment lors d'une belle séquence en stop-motion), puisqu’au fur et à mesure qu’ils traversent ces étranges événements, les personnages, rendus plutôt attachants par une écriture rigoureuse, se rapprochent peu à peu les uns des autres. La morale de Noël (il faut toujours continuer à croire) est donc bien présente, et de manière assez équilibrée (1er sujet d'étonnement !). A l’image d’un film qui parvient constamment à rester dans la limite du bon goût (2e sujet d'étonnement), effrayant raisonnablement son spectateur, sans jamais avoir recours au grandiloquent et à une débauche de gore ou d’effets spéciaux en tous genres, et ce malgré la présence de Weta, la société d’effets spéciaux de Peter Jackson. Ici, point d'images de synthèse, seulement des créatures masquées et déguisées, qui n'en font pas moins frissonner. C’est cette sobriété qui étonne le plus, rendant le film tout-à-fait regardable, et même agréable, d'autant que la mise en scène de Michael Dougherty, n'ayant réalisé qu'un seul film auparavant (Trick'r treat), est excellente (3e sujet d'étonnement...), et la musique de Douglas Pipes tout-à-fait honorable, jouant habilement sur les chants traditionnels de Noël.
Finalement, Krampus s'avère même presque trop regardable, la tension étant parfois diminuée par le fait qu’on ne nous en montre pas assez. Cela évite au moins à Krampus de prendre la voie de la facilité et de l’horreur pure et dure pour nous proposer à la place un spectacle sans originalité, mais plaisant, malgré une fin bâclée, et qui se laisse, on l'aura compris, étonnamment bien regarder.