Oubli des valeurs de Noël, chute d’une société, individualisme, compulsion, mercantilisme, mesquineries, gobergeries de supermarchés, raillerie de la spiritualité et des rêves merveilleux, petites méchancetés et hypocrisies dans les soirées socialement obligatoires, y compris au sein des familles et entre les bambins eux-même.
Quand un enfant plein d’espoir réalise la puanteur de l’oubli de l’esprit de Noël, la force des prières de son cœur pur suscite la venue de Krampus, un anti-Père-Noël, gigantesque bête sanguinaire, secondé par une multitude de cadeaux mortels, lutins monstrueux et gâteries empoisonnées qui viennent envahir les cheminées et hanter les chaumières comme une juste rétribution à la déliquescence ambiante.
Ce croustillant petit film d’horreur, mine de rien bourré d’humour, de philosophie et de sentimentalisme, tombe à pic en cette période de goinfrerie morale et gastrique et ne peut, avec l’indétrônable Etrange Noël de Mr Jack, à mon avis n’être que le seul film digne d’être vu le 24 au soir.