Voilà un film qui était complétement passé sous mes radars. A la faveur de mon rattrapage de Total trax, précisément l'épisode de Noël, Rafik et sa bande passent une musique de Krampus. Rafik et Olivier précisent que le film est tout à fait sympathique (Rafik citant notamment un monstre créé par Weta Workshop).
Il ne m'en fallait pas plus pour me mettre en quête de voir ce film. Et bien m'en a pris.
On est sur un pur film de Noël qui part en vrille par le biais de créatures fantastiques. Oui, forcément, on pense essentiellement à l'insurpassable Gremlins de Joe Dante à quasiment tous les niveaux.
La gestion de l'humour au sein de "l'horreur" est à la fois un des éléments le plus intéressant du film et ce qui peut l'empêcher de tutoyer les sommets : la critique de la société de consommation
(par cette intro au ralenti qui est une charge d'une violence inouïe ^^)
puis de la famille
(vue par un prisme clairement politique, démocrates contre républicains)
sont brillantes et cinglantes.
Néanmoins, ces aspects vont être finalement assez rapidement mis de côté.
Par la suite, l'humour se fait très Gremlins encore une fois, certains ricanements de créatures ou quelques bruitages typés cartoon se font entendre ça et là et, étrangement, cela le fait un peu moins à mon goût que dans le film de Joe Dante (et pourtant, on y retrouvait quasiment la même chose) mais il y peut-être un je-ne-sais-quoi qui manque. Le film a du mal à choisir son ton (ou ne réussit pas toujours à se placer dans une position d'équilibre, délicat, je l'avoue).
Par contre, s'il y a bien un aspect qui ne déconne pas, c'est le design du bestiaire : le relooking déviant des figures de Noël est vraiment jouissif. Le Krampus déjà,
sorte de croisement entre un Père Noël satanique et le faune de Guillermo Del Toro
est superbe mais il est accompagné d'une clique assez jouissive, entre le détournement de l'iconographie de Noël
(le Jack in the Box ou l'ange sont glauques à souhait)
et des créatures païennes au look très classe.
Si j'ajoute la musique (qui tord également les thèmes de Noël pour en faire quelque chose d'effrayant) et
une fin nihiliste également inhabituelle pour ce type de prod,
on se retrouve devant une vraie bonne surprise !