Loin d'être tout blanc
Il fut un temps où la Warner était LA maison de production « engagée », n'hésitant pas à aborder des questions sociétales ou des sujets sensibles. C'est exactement le cas ici, condamnation...
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le 23 déc. 2020
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Dans le cinéma Hollywoodien des années 50, rien n'est gratuit. Tout est piloté et soumis à l'état. N'oublions pas que les USA sont en plein MacCarthysme et que Mr Hoover tiens tous les studios par les couilles et y dicte qui y travaille ou pas.
Je trouve cela assez drôle de voir des critiques parler ici d'un film engagé ou osé. Celui-ci n'a rien d'osé du tout. Car la campagne anti-communiste de Mr Hoover, c'est un peu l'arbre qui cache la forêt. Le Ku-Klux-Klan était aussi dans sa ligne de mire. Et ce film est clairement une production montée pour déstabiliser le mouvement et le rendre impopulaire auprès du public. Un pur film de propagande en quelques sorte. Cela transparait surtout dans le fait qu'aucun noir n'apparait dans le film. Le racisme notoire du Klan n'est jamais évoqué et la fin du film improbable est clairement ratée.
Il n'en demeure pas moins un film intéressant. D'abord parce que c'est le seul film de la carrière de Doris Day où celle-ci ne chante pas ! Une prestation qui l'amena à être engagé par Sir Alfred Hitchcock dans sa deuxième version de "L'homme qui en savait trop". Et puis on y trouve un Ronald Reagan plutôt libéral, avant qu'il ne vire de bord politiquement.
Il deviendra aussi, malgré lui, un film prémonitoire sur l'avenir du KKK. Car les deux décennies suivantes seront marquées par une longue série de crimes racistes orchestrés par l'organisation. ("Mississippi burning" d'Alan Parker). Et il est assez cocasse de voir à quel point Hollywood a retourné sa veste 35 ans après le toujours controversé "Naissance d'une nation" de Griffiths.
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Créée
le 27 oct. 2023
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