Kurama Tengu par Alligator
Un kung-fu muet de 1928, objet de curiosité, mais pas uniquement car certaines scènes sont plutôt bien faites.
Les scènes d'action multiplient les plans fixes mais s'enrichissent de plans séquences plus variés, comme cet ahurissant travelling arrière que le cinéaste utilise à plusieurs reprises dans les scènes de combat ou bien ces plongées ou contre-plongées donnant un certain souffle à la mise en place des personnages.
Les comédiens fortement fardés, semblant tout droit sortis d'une représentation théâtrale Nô, avec ces masques immaculés qui soulignent les traits expressifs du visage, sont pour certains plutôt intéressants, avec une simplicité et une modernité stupéfiante. Je pense notamment à Kunie Gomi qui joue une Okane fourbe et mystérieuse mais plus encore au gamin Kaichi Arashi, un petit marmot plein de ressources.
Grace à une copie encore alerte on se retrouve avec un étonnant et agréable spectacle.