Some men get the world. Others get ex-hookers and a trip to Arizona.

Avec l'aide d'un casting 4 étoiles, Curtis Henson adapte en 1997 avec brio LA Confidential, roman de James Ellroy paru en 1990. Le réalisateur nous projette dans les tréfonds du Los Angeles des années 50, à l'époque où la Cité des Anges est en délicatesse avec la violence et le crime organisé, alors même qu'elle dispose des forces de police les plus importantes du pays.


Henson réussit clairement son adaptation d'un roman pourtant réputé pour ne pas être 'convertible' en film. Les enquêtes parallèles des détectives sont finalement bien rendues, aucun acteur ne tirant le couverture à lui grâce à un montage ingénieux. Ce n'était pas tâche aisée tant Kevin Spacey fait à l'époque figure de mastodonte comparé à ses acolytes Guy Pearce et Russell Crowe. Il faut dire qu'il a déjà une carrière solide derrière lui avec notamment Usual Suspects ou encore Seven, ce qui n'est pas encore le cas des deux autres nommés. Kim Basinger, pourtant mise en avant sur l'affiche, est finalement relativement discrète, son rôle étant secondaire.
La performance de Henson réside aussi dans ses choix vis à vis du livre. Il a su l’alléger et conserver l'essentiel pour maintenir le niveau de l'histoire sans la rendre interminable. Sa reconstitution du L.A. des années 50 est impressionnante, et la mise en scène est globalement superbe, l'atmosphère sombre étant parfaitement mise en valeur. On note d'ailleurs que le jeu vidéo L.A. Noire s'est allègrement inspiré de ce long-métrage.
Côté acteurs, on remarquera particulièrement la prestation de Guy Pearce en jeune flic droit comme un i, voire zélé, qui avance avec un objectif bien précis que de respecter la mémoire de son père mort en service.


L'adaptation du roman d'Ellroy est donc une réussite certaine, bien qu'il lui manque un petit quelque chose pour véritablement décoller. L'enquête, parfois très complexe, alourdit certainement le propos et rend parfois le film difficile d'accès. Il est vrai que si les événements s’imbriquent parfaitement dans notre tête lorsqu'on regarde le film, le raisonnement que nous suivons ici étape par étape semble impossible à résumer sans faire des raccourcis.


On relèvera donc le presque exploit de Hansen, qui parvient à retranscrire le roman et à nous livrer un très bon film malgré toutes les difficultés que cela engendrait pour rester cohérent. Un film à voir.

Créée

le 21 nov. 2014

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7 j'aime

Jake Elwood

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7

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