Se sentant constamment rabroué dans son travail, voire ridiculisé quand il veut conquérir la femme qu'il aime, se faisant vendre une voiture hors de prix qui sent l'arnaque, un homme décide d'aller dans une école nommée Lifemanship où, sous la direction d'un professeur fantasque, il va reprendre confiance en lui.


Plus connu sous nos latitudes pour avoir été remaké en 2007 avec Billy Bob Thornton, voici un autre joyau de la comédie anglaise des années 1950-60, basée sur la rhétorique, et sur un problème au fond très actuel ; la confiance en soi.
Il faut dire que ce type, joué par Ian Carmichael, est tout à fait banal, mais il est très gentil. Malheureusement, il enchaine gaffes sur gaffes, surtout dû grâce au stress, pour les yeux d'une (très belle jeune) femme, la douceur incarnée, Janette Scott, mais entre les deux tourne un dragueur invétéré, qu'incarne Terry Thomas, qu'on a connu dans La grande vadrouille, et reconnaissable grâce à ses dents du bonheur.


Bonheur est le mot qui caractérise le plaisir que j'ai eu à voir ce film car outre le fait que j'ai l'impression qu'il a été écrit pour moi avec des décennies d'avance, il n'est basé que sur des quiproquos, ou des gags très simples comme cette voiture impossible qui fume de partout et fait des bruits de bulles de savon, que les vendeurs refourguent avec bonheur à ce pauvre type pour une fortune avec un baratin improbable.
Le film est clairement découpé en trois parties ; avant l'école, l'école, et les conséquences où, devenu sûr de lui, il va appliquer à la lettre les principes étudiées pour cette fois retourner toutes les situations à son avantage, y compris pour reconquérir la belle.


On retrouve aussi dans le film l'incontournable Alaistair Sim, jouant le directeur de cette école farfelue, un certain Mr Potter, et qui ira jusqu'à briser le quatrième mur, en demandant aux musiciens au générique de fin de cesser la musique !
Il y a quelque chose de très anglais dans ce film, avec les conventions de l'époque, et où un bref plan d'une femme en sous-vêtements lors d'une des leçons de cette école friserait presque la pornographie, mais surtout des dialogues débités au cordeau, pour quelque au fond de très gentil, où le méchant entre guillemets se fait botter les fesses, et où j'ai ri à plusieurs reprises. Ce qui en fait, à mes yeux, une grande réussite.

Boubakar
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le 3 mars 2019

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