Adaptation du roman d'Hemingway à l'époque des débuts du cinémascope, quand celui-ci était utilisé dans une vraie volonté d'élargissement de l'espace visuel, donnant ainsi un souffle inédit aux grandes fresques historiques et faisant voyager le spectateur.
Ici, le film de guerre qui, même avec les archétypes du cinéma de l'époque, n'édulcore pas l'âpreté du sujet, est doublé d'une déchirante histoire d'amour, symbole du conflit des nations détruisant tout.
A part peut-être quand les héros se remettent de leurs épreuves de façon un peu trop pimpante, le film a bien vieilli et n'a pas perdu sa charge émotionnelle.
Rock Hudson n'a peut-être jamais été meilleur et Jennifer Jones est remarquable, comme à chaque fois.
Un beau thème musical clôt la réussite de ce beau film triste, injustement oublié.
C'était une production Selznick qui, après le triomphe d'Autant en emporte le vent, cherchait à proposer aux spectateurs à chaque fois des récits et des spectacles de la même intensité. On peut aisément ranger l'adieu aux armes dans la même catégorie que Docteur Jivago **Lawrence d'Arabie* ou, plus récemment, Titanic.