Parceque Corman savait faire autre chose que du nanar quand il réalisait encore
C'est sous l'angle d'une reconstitution minutieuse que Roger Corman nous délivre la guerre des gangs du temps du grand Al Capone. Une narration finalement originale, menée de bon ton par une voix off aussi tranchante que le terrible constat laissé par cette impitoyable rivalité.
On ne sait pas tout, on ne peut pas tout savoir, mais ce n'est pas grave. la mise en scène est orchestrée de mains de maître, et le scénario reste cohérent et repond suffisamment aux questions posées, explicitement ou implicitement.
Mes deux scènes favorites? la dispute conjugale autour d'un manteau de fourrure au prix exorbitant, et le massacre même (avec , soyons honnête, la préparation des hommes d'Al pour monter le coup).
On notera aussi que Corman, même dans ses sujets sérieux trouvait le moyen d'insérer son cynisme ainsi que son amour pour les belles femmes (et une touche de gore en plus) (et un petit rôle pour Jack Nicholson qui n'est même pas crédité).
Allez, un hiphiphip pour Roger qui approche des 100 ans et dont j'ai envie de voir le documentaire retraçant son parcours qui est sorti il y a peu.