Cette histoire a vieilli et n'intéresse plus guère : elle avait déchaîné les passions au temps des ballets roses, et représentait un symbole de la lutte des classes : faire partie d'une forme d'élite de la société permettrait donc d'être au-dessus des lois ?
Un juge va jouer les vengeurs (revanchards) et s'acharner sur un notaire dont le sexe manque d'activité autant que la mémoire lui fait défaut ? Mais il va être âprement défendu par sa compagne qui n'a pas, elle, froid aux yeux ! Le juge pourra-t--il jouer impunément les revanchards et instruire uniquement à charge ?
Toute cette histoire ressemble maintenant à un vieux buvard : usé et désormais inutile ! Même un ancien Président de la République peut aujourd"hui être mis en garde à vue malgré tout le prestige de son ex-fonction ! Excès inverse ? Mais en son temps, cette histoire avait déchaîne les passions : il est vrai qu'elle ramène à une époque où les commissaires de police.pouvaient faire sauter les contraventions, comme le fait d'avoir des relations permettait de bénéficier de pistons providentiels .
L'affaire de Bruay en Artois nourrissait les avis et controverses passionnés et passionnels, au cours des repas de famille et nui à l'image du Pas de Calais au point que le nom de la localité se mua en Bruay la Buissière à la faveur d'une opportune fusion de communes... Le notaire était-il coupable ou non ?
Bernard Le Coq tient quasiment seul sur les épaules ce film et s'il en fait peut-être un peu trop, c'est qu'un innocent placé dans la même situation doit carrément croire que le ciel lui est tombé sur la tête !
C'est ce qu'il nous interprète avec brio !
La projection 2018 semble montrer que, côté intérêt pour les scandales, les français ont la mémoire courte : 12° place de la TNT avec 430 000 spectateurs soit 1,8 % d'audience !
Numéro 23 le 20.03.2018