Rachel Dolezal c’est l’histoire du scandale d’une activiste Blanche très connu aux États Unis, qui se fait passer pour une femme noire.
Ce récit est très surprenant et met en lumière l’histoire d’une femme en quête identitaire, pour fuir une histoire familiale trop douloureuse. Au travers de ce reportage, on découvre une personne en détresse, qui tente désespérément de retrouver sa place de militante célèbre, au sein d’une communauté qui n’est pas la sienne .Elle remet en question les stéréotypes de nos sociétés et continue de se proclamer « noire », alors que ses parents sont blancs. Elle tente désespérément de se justifier auprès de ses détracteurs, avec la publication de sa biographie. Elle défend le droit de choisir ses origines ethniques et elle se qualifie de « trans racial » pour expliquer qu’elle se sent noire à l’intérieur, alors que génétiquement, elle est blanche. Sans sans rendre compte, elle utilise ses fils métisses, comme faire valoir, pour prouver son appartenance ethnique et ne cesse de clamer à qui veut l’entendre, qu’elle est noire et que son combat est légitime.
Ce portrait est très intéressant, car il met en lumière les failles qui poussent une personne à vouloir absolument appartenir à une communauté et l’importance du sentiment d’appartenance, pour tous ces gens en quête d’identité. Plus universel qu’il n’en paraît, son cheminement nous questionne sur tous ces personnes qui ont du mal à trouver leur place et les raisons qui peuvent pousser un individu à vouloir changer de religion …Il nous questionne aussi, sur la définition de mot race, de la place qu’on lui accorde et met en avant les problématiques auxquelles font face tous les gens racisés dans nos sociétés. Un portrait à la fois authentique, bouleversant, mais aussi effrayant, car au delà de tous ce qui est dit, on découvre le mal être d’une petite fille blessée qui est devenue une femme perdue …