La machine à ultrasons.

L'Affaire Tournesol est un moyen métrage de 57 minutes réalisé en 1964 par le cinéaste Ray Goossens (Pinocchio dans l'espace, Astérix le Gaulois), il s'agit là de la toute première tentative d'adaptation en dessin animé des aventures de Tintin pour la télévision. Belvision et Télé-Hachette ont produit de 1959-1964, six adaptations des aventures de Tintin ensemble. A commencer par Objectif Lune (cette version est fusionnée avec On a marché sur la Lune). Suivirent L'Île Noire, Le Crabe aux Pinces d'Or, L'Étoile mystérieuse, Le Secret de la Licorne, Le Trésor de Rackham le Rouge et L'Affaire Tournesol produit seulement par Belvision qui fut présenté comme un téléfilm à part entière suite au désaccord entre Belvision et Télé-Hachette, il a aussi bénéficié d'une sortie VHS dans le début des années 80. Ces sept aventures du dessin animé Tintin étaient à l'époque découpées en plusieurs mini-épisodes de 5 minutes et ensuite réunis en long-métrage, c'est sous la forme de mini-épisodes que j'ai découvert la série tous les soirs sur FR3 à 19H55. Chaque aventure était découpée en épisodes de 5 minutes, précédée d'un résumé et suivie de l'annonce de l'épisode suivant dans un suspense insoutenable. Les sept aventures adaptées comptent finalement 102 épisodes de 5 minutes. Plusieurs libertés ont été prises dans l'adaptation de l'œuvre et la qualité scénaristique était parfois faible due aux nombreux cliffhangers.
Deux autres longs-métrages seront mis en œuvre par la suite par la société Belge, Belvision suite au succès commercial de la série télévisée avec Tintin et le Temple du Soleil en 1969 et Tintin et le lac aux requins en 1972.

Bachi-bouzouk !

Panique et verre brisé au château de Moulinsart : les fenêtres et, surtout, catastrophe, les whiskies du capitaine Haddock explosent inexplicablement. Dans son labo, le professeur Tournesol expérimente un nouveau dispositif à ultrasons. Sa redoutable et géniale invention attire une paire d'espions, sbires en imperméable d'une infâme dictature de l'Est. Ni une ni deux, ils enlèvent le savant, espérant utiliser sa découverte afin d'assouvir de noirs appétits guerriers. De Syldavie en Bordurie, en auto, en char d'assaut, en bus et à pied, Haddock et Tintin se précipitent à son secours. Le monde sera-t-il sauvé ? Et, grâce à eux, la guerre froide enfin terminée ?

Encore un qui se prend pour Fangio !

Ce dessin animé de 1964, véritable course-poursuite d'une heure au style graphique qui a certes bien vieilli. L'histoire s’inspire très librement de l’album éponyme d'Hergé, elle est relativement plaisante à suivre, même si elle manque un peu de consistance et de rythme via les très nombreuses libertées prises par rapport à l'œuvre qui risque de froisser ou d'amuser les Tintinophiles avec de nombreux raccords scénaristiques qui laissent parfois à désirer. De plus la musique passe toujours au-dessus des dialogues, cela est pénible dès les dix premières minutes.