Le combat scientifique ici retranscrit procède par succession de clichés, du professeur visionnaire mais fuyant aux flashbacks pompeux sur l’exposition importante aux radiations, et passant par des sempiternelles expériences sur des souris et des hommes sur fond de musique pathétique. L’académisme de la mise en scène fige la reconstitution historique et dévitalise les personnages que l’on regarde comme si tous appartenaient déjà au passé. Enfin, l’interprétation approximative d’Alexis Manenti nuit beaucoup à notre immersion au sein d’un récit trop sage pour les enjeux qu’il représente pourtant. Čuvari formule ne vaut que pour sa mise en lumière d’un épisode méconnu de l’Histoire durant la guerre froide.