Je me souviens de la première fois que je suis tombée sur le film... C'était en pleine nuit, passé minuit. J'étais encore une jeune adolescente, et je suis tombée de ma chaise, quittant les décombres informatiques pour me pencher de plus près vers cette Passion. Je n'ai malheureusement pas eu la chance (encore) de lire l'oeuvre, mais l'adaptation cinématographique a retenu toute mon attention et a su déclencher en moi une pointe d'envie, de jalousie et de bouillonnement. Je papillonnais dans le bas du ventre, je sentais mon coeur doucement s'arracher dans ma poitrine et je sentais toute l'intensité des émotions.
L'histoire est tellement simple finalement, mais la manière dont sont agencées les scènes, la vraisemblance tellement profonde que les acteurs parviennent à transmettre ne peuvent pas laisser de marbre. Elle transporte littéralement. Elle projette au coeur même de la signification de l'Amour.
Je plongeais au coeur de l'enivrement, de l'ivresse folle de deux corps qui s'abandonnent l'un à l'autre. J'admirais, je dévorais les courbes, j'absorbais toutes les paroles. Une petite synesthésie à l'état pur. Et à chaque occasion, je m'abandonne à nouveau à ce chef d'oeuvre cinématographique. C'est ce jour là que j'ai commencé à éprouver de l'attirance prononcée pour les asiatiques, comme quoi, même moi j'étais tombée amoureuse ...