"Le plaisir" en raffinement asiatique !

A quoi rêvent les jeunes filles ?
Sûr ! Au 1er abandon total par amour ! Une, 15 ans et demi, Française en Indochine à la fin des années 20, a été comblée ! Sur le bac du Mékong, vers Saïgon et son lycée, elle croise un Chinois de 32 ans, beau, riche et oisif. Elle le suit dans sa limousine et, très vite, dans sa garçonnière. Suit une année de sexe intense, torride, "Le plaisir" en raffinements asiatiques, couché sur le papier en 1984 quand Marguerite Duras (c'est elle !) publie son récit autobiographique. L'adapter a séduit Jean-Jacques Annaud, pour mieux "parler du désir, de sa légitimité, de l'émerveillement de la jouissance !". Culotté !
Oubliez Duras ! Restent des "5 à 7" frénétiques entre une mineure et un homme mûr ; une Blanche et un Jaune en milieu colonial ; la benjamine d'une famille au plus bas et un haut héritier ; et surtout, deux amants juste voraces l'un de l'autre !
L'Annaud d'or (records d'entrées) du cinéma français filme "l'abandon de la chair". Plans larges ou très serrés, sa caméra "funambulise" pour éviter le péché de complaisance ! Il y a surtout l'absolu abandon de jeu du duo d'ébats. La plupart du temps (1 h 52), ils s'en donnent à corps joie ! Il paraît même que dans une scène...
Regret : l'ancrage socio-historique dans ce qui est devenu le Vietnam est trop gommé, superficiel.
Au-delà des aveux - promotionnels ? - sur la brouille avec Duras, le casting marathon, etc., il faut retenir des images bien léchées, elles aussi (!), et un choix parfait pour le duo charnel. Tony Leung, magnétique. Et Jane March, frémissante révélation dont on n'oublie ni les émois intimes sur l'écran ni le visage sous un feutre d'homme couleur bois de rose.
Pour elle, comment ne pas aimer "L'Amant" !

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le 7 oct. 2015

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